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“Les phytomédicaments sont un traitement complémentaire”
Mme Yousfi, psychothérapeute, à liberté
Publié dans Liberté le 25 - 03 - 2009

Par son expérience professionnelle, Mme Yousfi dit préférer que le patient soit pris en charge sur le plan psychologique accompagné par un traitement à base de plantes naturelles au lieu de le soumettre à une médicalisation non sans effets secondaires. C'est pour cette raison qu'elle donne de très bons points à la phytothérapie.
Liberté : Quelle est exactement la différence entre la phytothérapie et l'herboristerie ?
Mme Yousfi : La phytothérapie est le traitement par les plantes. Elle ne fait qu'un avec l'herboristerie. La différence est dans la pratique de chacune, et si l'on veut être plus précis, la phytothérapie est le prolongement de l'herboristerie ou le développement de cette dernière. L'herboristerie n'était pas basée sur des études scientifiques. Elle ne s'appuyait que sur l'expérience et l'observation, alors que la phytothérapie est basée sur les avancées scientifiques et les études cliniques. Et c'est par rapport à ce vide scientifique dans l'herboristerie qu'est née la phytothérapie moderne.
Comment s'assurer que les produits de phytothérapie sont effectivement indiqués pour les pathologies qu'ils sont censés traiter, d'autant qu'ils ne subissent pas les différents protocoles auxquels sont soumises les molécules mères ?
Dans les médicaments chimiques, le protocole se fait sur les molécules. Dans les phytomédicaments, il se fait sur le principe actif de la plante. N'oublions pas que 52% des médicaments de synthèse sont inspirés de molécules naturelles ou ont une origine naturelle. La différence entre les deux réside dans le fait que dans le phytomédicament, il n'y a pas de produits chimiques. Mais il faut préciser que le phytomédicament est un traitement alternatif ou complémentaire. Il est conseillé pour prévenir ou alléger certaines pathologies sans pour cela remplacer le médicament de synthèse. L'insomnie, à titre d'exemple, n'est pas une pathologie mais un symptôme d'une maladie donnée. La valériane est conseillée dans le traitement d'une insomnie aiguë et non chronique.
Les produits de phytothérapie portent-ils la mention AMM, c'est-à-dire Autorisation de mise sur le marché ?
Le phytomédicament, tout comme le médicament de synthèse, est soumis à l'Autorisation de mise sur le marché (AMM). Il fait l'objet d'une réglementation qui lui assure des critères de qualité pharmaceutique, une sécurité de l'emploi avec une garantie d'innocuité (absence d'effets secondaires). Cette réglementation a eu l'immense avantage d'apurer une anarchie qui s'est installée sur le plan de la santé publique.
Par quel biais la phytothérapie est introduite en Algérie et qui sont ses promoteurs ?
En Algérie, les produits de la phytothérapie sont tous importés. Le laboratoire Phytopharmacie est le seul laboratoire algérien qui s'occupe de la phytothérapie. Les autres sont étrangers et ne font que de la promotion (Pharmaliance, les 3 Chênes... )
Pouvez-vous donner des exemples de traitement par les plantes qui ont donné des résultats probants ?
Les plantes les plus connues et celles dont les vertus sont les plus reconnues sont celles relatives aux soins du système nerveux central ; c'est pour cela que j'ai commencé par vous parler de la valériane. Valériane signifie “bien se porter” en latin.
La plante détend, le moral est bon. Au Moyen âge, elle était considérée comme l'herbe de tous les maux. De là son surnom de guérit tout. Elle n'a pas cessé d'être utilisée au cours des siècles pour ses vertus tranquillisantes. De nos jours, son utilisation répond à une réglementation. Elle a été très consommée aux cours des deux guerres mondiales pour faire face aux différents traumatismes nerveux occasionnés par les horreurs. Dans le langage des plantes, elle est le symbole de la facilité et de l'aisance. Elle est indiquée et recommandée pour l'insomnie, le stress et l'anxiété, le sevrage tabagique et comme complément du traitement classique chez l'épileptique. Elle est recommandée à partir de 12 ans. Elle est reconnue par la Commission européenne et l'OMS pour le traitement des insomnies mineures. Elle calme l'anxiété, l'énervement et les angoisses dus au sevrage car elle donne un goût amer à la cigarette. Elle entre d'ailleurs dans les programmes de phytothérapie pour arrêter de fumer.
L'AFSSAPS (l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) conseille la prise de valériane dans le traitement des états anxieux des adultes et des enfants de plus de 12 ans, notamment en cas de troubles mineurs du sommeil. Si je dois citer d'autres plantes, je parlerai du gingko biloba, du millepertuis..
S. H.


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