Les opérations de relogement lancées en mars dernier continuent en grande pompe, cette fois c'est le quartier Aloui dans la commune d'El Madania qui regroupait, jadis, 101 familles, lesquelles ont été relogées hier à Birtouta. Cette opération a nécessité la mobilisation de 350 agents répartis entre police, gendarmerie et agents communaux. Un dispositif sécuritaire a été mis en place dès les premières heures de la journée d'hier afin d'assurer le bon déroulement de l'opération. Ajouter à cela la présence du wali délégué de Sidi M'hamed qui a tenu à s'exprimer à l'occasion. «Nous en sommes à notre troisième action de relogement après celle de Diar Echems et de Zaâtcha, et il nous reste encore le site de Oued Kniss et le bidonville El Afia», a-t-il déclaré. Le wali a dressé à l'occasion un tableau sur l'éradication de l'habitat précaire. S'appuyant sur le recensement des services communaux, il ajoutera qu'«il existe environ 500 habitations précaires dans la wilaya déléguée de Sidi M'hamed et nous tâcherons de finaliser cette opération avant la fin de l'année en cours». La destination des familles relogées est d'ores et déjà choisie, il s'agit selon le wali délégué de la cité des 1600 Logements de Birtouta qui abrite déjà les familles touchées par le relogement. Néanmoins, les familles laissées sur les sites peuvent faire des recours. A ce titre, M. Khalfi a expliqué : «Nous avons sept familles qui n'ont pas bénéficié de cette opération à qui nous avons demandé de déposer des recours au niveau du siège de la wilaya déléguée pour étude.» M. Khalfi, wali délégué de Sidi M'hamed, n'exclut pas l'existence d'erreurs dans ce genre d'opérations : «Nous pouvons commettre des erreurs, c'est pour cela que nous demandons des recours et nous allons étudier les dossiers au cas par cas. Une chose est sûre, celui qui mérite un logement il l'aura, nous avons eu des cas similaires à Zaâtcha que nous avons régularisés», a rassuré le responsable. S'agissant des familles relogées, celles-ci ont tenu à exprimer leur soulagement après des années de précarité : «Nous allons enfin pouvoir vivre dignement.»