«Les enfants scolarisés sont la cible de plusieurs dangers, la scoliose particulièrement» , a affirmé hier le président de l'Union des parents d'élèves. Lors d'une conférence de presse animée au siège de l'Union des parents d'élèves de la wilaya d'Alger, le président de cette association , Salah Amar Yahia, a tiré la sonnette d'alarme sur les différents maux qui guettent les élèves du premier palier notamment. «Pour rejoindre leurs établissements scolaires, les élèves transportent sur leur dos une moyenne de 11 kg. Il faut absolument apporter une solution à cette surcharge. Les enfants peuvent plus tard connaître des conséquences à cause de la lourdeur des cartables. Ils peuvent être victimes de scoliose ou de déformation de la colonne vertébrale», a averti M. Amar Yahia. Il a sur un point similaire estimé que l'«école devrait revoir la grille de programmation pour éviter aux élèves de transporter tous leurs livres et leurs cahiers». Dans le même sillage, il a indiqué que «résoudre le problème de la surcharge des cartables induit inévitablement à solutionner les contraintes du transport scolaire». «Effectivement, à chaque rentrée scolaire, nous constatons une augmentation du flux de la circulation automobile. Dans ce cadre, nous proposons la mise en place du transport scolaire généralisé. Au lieu que les parents emmènent leurs enfants aux écoles, un seul véhicule peut s'en charger». Les cantines ne sont qu'un slogan Autre point évoqué par l'association, la mise en place des cantines. Pour l'interlocuteur, «les cantines ne sont qu'un slogan. Leur inexistence dans plusieurs établissements est aussi un danger pour les élèves. Ces derniers déjeunent et nous n'avons pas la certitude d'une bonne hygiène de ceux qui leur offrent la nourriture.» Il a sur ce registre déploré le manque d'hygiène «flagrant» dans plusieurs établissements scolaires. «La non-scolarisation des élèves en dehors de leur périmètre de résidence est également un autre danger», selon le président de l'Union des parents d'élèves. «Lorsqu'il sort à midi, le quartier dans lequel étudie l'élève est étranger pour lui. Il peut être victime d'agressions ou dévier vers des sentiers dangereux», assure-t-il. Redéfinir le statut d'orphelin Par ailleurs, M. Amar Yahia pense que «la commission pédagogique installée dernièrement par le ministère de tutelle devait être mise en place au mois de janvier et non au lendemain de la rentrée scolaire». Pour lui, «cette commission est établie pour détecter les dysfonctionnements et proposer ensuite des solutions. Et ce n'est pas après quelques jours de scolarité qu'elle pourrait fournir des rapports». De son côté, le déléguée d'Alger-Ouest appelle le ministère de l'Education nationale à redéfinir la catégorie dite «orphelin». Et d'ajouter : «Il existe des élèves qui ont perdu le père ou la mère, mais leur entourage est aisé. Donc la prime de 3 000 DA doit être donnée exclusivement aux démunis ou aux vrais orphelins. C'est aussi une question de conscience. Ceux qui ont les moyens doivent laisser les vrais nécessiteux profiter de cette prime, d'autant plus qu'elle est donnée par quota. Les directeurs d'écoles doivent étudier les dossiers minutieusement». Enfin, le délégué d'Alger Est a révélé «la fermeture injustifiée de deux collèges dans la commune des Eucalyptus, alors que des classes de la même localité supportent plus de 45 élèves».