«Tout laboratoire ou fournisseur désirant traiter avec l'Algérie dans le domaine du médicament et de l'équipement médical devra signer un contrat de partenariat l'obligeant à s'installer en Algérie.» c'est la déclaration faite jeudi par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbas, en marge d'une séance de travail organisée avec une délégation d'entreprise polonaise dirigée par le président de la Chambre polonaise du commerce, Andrzej Arendarski. Il a précisé à ce sujet : «Nous exigeons de chaque laboratoire intéressé d'être un vrai partenaire de s'installer en Algérie.» Cette décision entre dans le cadre de la nouvelle politique adoptée par le ministre afin de minimiser les importations de médicaments ou d'équipements médicaux. Selon lui, il ne sera plus question d'importer les quantités importantes de traitements comme il se faisait jadis, mais plutôt de l'installation d'usines en Algérie. «Nous avons des compétences et de l'argent. Ceux qui veulent traiter avec l'Algérie, dans le cadre du plan quinquennal, doivent savoir que nous avons besoin de fabrication du médicament, des vaccins et d'équipements médicaux dans notre pays», a-t-il tonné, avant d'ajouter : «Le transfert de technologie est impératif pour nous. Notre préoccupation est la diversification de nos partenaires. Nous exigeons donc que l'installation et le montage se fassent chez nous.» Concernant la coopération avec la Pologne, il a souligné que l'Algérie s'intéresse au renforcement de la coopération bilatérale, dans les domaines de la chirurgie infantile et cardiaque, de l'équipement médical ainsi que celui de la formation et des échanges d'expériences qui sont des points déjà inclus dans le protocole d'accord de 2006. Ould Abbas a ajouté que les Polonais ont proposé deux secteurs importants. Il s'agit du matériel chirurgical et orthopédique pour la réparation des accidentés ainsi que du matériel concernant l'assainissement, l'hygiène des hôpitaux. Tout en espérant les voir bientôt installés en Algérie, le ministre a annoncé à ce propos l'ouverture prochaine de 57 unités de radiothérapie pour les cancéreux. Selon lui, son secteur a besoin de 57 structures et de 57 appareils dont un seul coûte entre 120 et 250 millions de dinars. Il annonce dans ce cadre que son ministère ainsi que celui de l'Habitat vont procéder au lancement d'un appel d'offres. De son côté, Andrzej Arendarski a relevé que les domaines d'intérêt de son pays sont les équipements médicaux, les produits consommables et du bâtiment, notamment en ce qui concerne la construction des hôpitaux.