L'agression dont ils on fait l'objet, mercredi, à l'intérieur du complexe sidérurgique d'El Hadjar, de la part d'un groupe de perturbateurs mené par les membres du comité de participation de l'entreprise et qui a nécessité l'intervention de la force publique, a été la goutte qui a fait déborder le vase pour les élus du conseil syndical de l'entreprise d'ArcelorMittal. Ces derniers ont annoncé hier qu'ils sont déterminés cette fois à mettre un terme aux agissements de leurs opposants en soumettant le problème à l'arbitrage des travailleurs appelés à renouveler incessamment le secrétaire général et le bureau exécutif du conseil syndical d'entreprise par bulletin secret. Un scrutin qui devrait être suivi un jour après son organisation par l'élection du président et des membres du bureau du comité de participation par les délégués des personnels membres de l'assemblée générale dudit CP est il indiqué dans la déclaration qui a été adressée par Smain Kouadria, le secrétaire général du conseil syndical, hier, à l'ensemble des travailleurs. Ce dernier affirme que cette démarche, devenue inévitable en regard de l'attitude manifestement belliqueuse des membres du comité de participation à l'encontre de leurs collègues du syndicat, allant jusqu'à interdire à ceux-ci l'accès de leur bureau, après avoir attenté à leur intégrité physique à maintes reprises lors d'affrontements musclés un mois durant. A travers ce document, dont copie a été remise au Temps d'Algérie, le représentant encore en poste des travailleurs appelle ses collègues à la vigilance contre ceux qui, selon ses propres termes, utilisent la violence abjecte et le «zaïmisme» pour les représenter de force et leur demande d'être attentifs à la suite des événements. Kouadria informe les salariés que lors de la rencontre qu'il a eue en août avec Tayeb Hamarnia, secrétaire national de la centrale UGTA, au niveau de l'union de wilaya UGTA, les membres du CP avaient proposé une conciliation qu'il qualifie de «piégée» et que ses camarades et lui-même « animés du sens de leurs responsabilités envers les travailleurs et l'avenir du complexe » ont alors répondu que, si conciliation il devrait y avoir, elle devra s'exprimer par la voie des urnes. Toujours selon le signataire de la déclaration, la situation délibérément provoquée par les membres du comité de participation, a pris une tournure telle que les urnes «seules garantes du respect des principes démocratique et fondement de la légitimité, comme le stipulent les règlements et statuts de l'UGTA». Il indique également que cette démarche a été proposée «comme solution pacifique et démocratique au pseudo-conflit a été proposée à Abdelmadjid Sidi Saïd, lors de l'entrevue que celui-ci lui a accordé, le 8 aout dernier, au niveau du siège de la Centrale, à la même période en présence de MM. Telli et Ait Ali, et que le leader syndical en a accepter le principe. C'est pourquoi «Nous vous avions informé que le dossier du conflit qui oppose le conseil syndical au CP est pris en charge par les plus hautes instances syndicales et que des décisions allaient être prises pour sa solution» rappelle-t-il. Et d'annoncer que le moment est venu pour cela en réitérant son attachement aux principes démocratiques, au dialogue constructif et au verdict des urnes comme expression de la volonté des travailleurs. Il prendra à temoin les travailleurs de son engagement à perseverer dans le militantisme syndical et à privilegier le dialogue social quel que soit le verdict des urnes. Optimiste pourtant, Kouadria ecrit plus loin que la situation d'insecurité, de blocage et d'entrave au libre exercice du droit syndical qui prevaut actuellement au sein de l'entreprise ne saurait durer et il exhorte les travailleuses et travailleurs à rester mobilisés derriere leur syndicat pour faire echec à ceux qui veulent gouverner par la terreur. Il conclura en assurant à ses camarades que tous ensemble ils rouvriront les locaux du syndicat.