Douze membres du Comité de participations du complexe d'ArcelorMittal seront entendus, aujourd'hui, par le procureur de la République du tribunal correctionnel d'El Hadjar (Annaba), c'est du mois ce qui a été rapporté par le quotidien électronique TSA. Ceci est intervenu suite à une plainte déposée par la direction générale d'El Hadjar. S'agissant du même contexte, la direction reproche à ces derniers d'avoir perturbé les activités de la production, fermé les locaux du syndicat propriété de la société, détérioré gravement une voiture de service et empêché, par la violence, des travailleurs à rejoindre leur poste de travail. Cette plainte s'ajoute à celle déposée à l'encontre des mêmes personnes auprès de cette institution judiciaire par deux travailleurs. Ces derniers ont affirmé avoir été victimes d'agression à l'arme blanche ayant entraîné, pour chacun d'eux, plusieurs jours d'incapacité de travail constatée par le médecin légiste du CHU de Annaba. Par ailleurs, la même source a ajouté que, dans un communiqué émis samedi à l'adresse des 5.700 travailleurs, Smaïn Kouadria, secrétaire général du conseil syndical d'ArcelorMittal, a affirmé avoir le soutien du patron de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Dans ce même communiqué, il a été précisé qu'une procédure d'exclusion de l'UGTA a été entamée à l'encontre des membres du Comité de Participations impliqués dans les perturbations que le complexe sidérurgique d'El Hadjar a vécues ces derniers mois. A ce propos, le complexe sidérurgique n'est pas encore sorti de la zone de perturbation qu'il traverse depuis plusieurs mois. Dans ce sens, il faut rappeler les violents affrontements physiques qui ont eu lieu au niveau des bureaux du syndicat d'où des agents de sécurité ont été impliqués et grièvement blessés. Aussi, à titre de rappel, le bureau du syndicat d'ArcelorMittal a été victime il y a un mois, d'une violente attaque, conduite par plusieurs personnes munies d'armes blanches. Les assaillants ont fait irruption dans le bureau du syndicat si ce n'est l'intervention des gendarmes dépêchés sur les lieux qui a permis d'éviter le pire. En conséquence, le syndicat a été dans l'obligation de déposer deux plaintes, l'une auprès de la Direction de l'entreprise et l'autre auprès du tribunal d'El Hadjar, accusant des membres du Comité de participations d'être derrière l'agression. Selon le Syndicat, les auteurs de ces incidents cherchent à affaiblir le représentant des travailleurs au moment où des négociations pour la conclusion d'un accord salarial avec la direction sont entamées, comme cela a été arrêté dans le planning des négociations.