Le président de l'assemblée nationale (APN), Abdelaziz Ziari, a confirmé hier que le projet de loi criminalisant le colonialisme initié par un député du FLN et réclamé par de nombreux députés de la mouvance islamo- conservatrice ainsi que plusieurs associations dont l'association du 8 mai 1945 n'est pas à l'ordre du jour. «Il ne sera pas à l'ordre du jour de cette session et probablement pas à la prochaine», a affirmé m. Ziari au cours d'une émission politique de la chaîne III. «Il y a un environnement et des considérations diplomatiques», a-t-il justifié, avant d'ajouter : «n'oubliez pas que la politique étrangère du pays est définie par le président de la République». «Comme chaque début de session, nous tenons des réunions et nous avons jugé qu'il n'y a pas lieu de l'inscrire à l'ordre du jour», a-t-il dit. Cette proposition de loi avait été déposée en janvier dernier au bureau de l'APN et avait soulevé une nouvelle polémique sur la question mémorielle des deux côtés de la méditerranée. Mais depuis, sa mise à l'ordre du jour d'une session parlementaire a été chaque fois repoussée. Le gouvernement ne s'est pas prononcé. Il faut dire que le projet de loi criminalisant le colonialisme a envenimé les relations entre Alger et Paris pendant de longs mois, mais l'entretien entre les deux ministres des affaires étrangères Mourad Medelci et Bernard Kouchner survenu la semaine dernière à New York semble être le déclic à même de relancer les relations diplomatiques entre les deux pays, et ce, après une période de flou qui a entouré ces relations notamment depuis l'arrestation du diplomate algérien Mohamed Ziane Hassani, survenue à Marseille en septembre 2008 et qui a bénéficié récemment d'un non-lieu.