La leishmaniose cutanée ou clou de Biskra est considérée comme étant le fléau le plus sévissant à Biskra, où elle est née et où des centaines de cas sont recensés. Vu la dangerosité de la maladie, l'Etat n'est pas resté les bras croisés, les responsables de la santé publique ont dû adopter un important programme de prévention et de lutte visant principalement l'éradication de l'origine du mal. En effet, une vaste campagne de lutte contre la maladie en question vient d'être lancée par les services de la DSP et prendra fin la dernière semaine du mois d'octobre. Auprès des services de la DSP, on apprend que cette campagne, à laquelle d'importants moyens humains et matériels ont été consacrés, vise en particulier l'éradication du phlébotome, des rats des champs et des divers mammifères rongeurs. A noter que selon les explications des professionnels de la santé que nous avons contactés, les insectes responsables de la leishmaniose, s'alimentant du sang des mammifères rongeurs, piquent par la suite l'individu, d'où le traitement qui s'impose pour éviter des complications de santé qui peuvent être très dangereuses. «Quand une personne fait l'objet de piqûres de ces insectes notamment lors des mois d'octobre, de novembre et de décembre où le phlébotome est plus actif, des éminences généralement de couleur rouge apparaissent sur la partie ciblée de la peau, ce qui, à défaut du traitement approprié, pourrait lui entraîner des conséquences non souhaitables.» Interrogé sur les facteurs principaux qui favorisent l'existence des réservoirs et des vecteurs de la leishmaniose, Dr Y.G., directeur d'une structure hospitalière nous explique que parmi les causes principales figure l'action de l'individu lui-même lequel attente à son environnement le plus immédiat. Il y a lieu d'ajouter que l'extension des superficies agricoles favorise aussi la prolifération des rongeurs, estiment certains responsables qui ne manquent pas de dénoncer les incivilités d'un bon nombre de citoyens, des incivilités traduites essentiellement par la prolifération inquiétante d'aspects de ruralisation du milieu urbain, la poussée des bidonvilles et des habitations précaires dans les localités reculées plus particulièrement, cela sans pour autant oublier de citer le facteur du manque d'hygiène qui facilite la propagation de la maladie, soulignent à l'unanimité nos interlocuteurs lesquels prônent une prise en charge efficace du volet environnemental.