Le meilleur moyen de se prémunir contre le mélanome est simple. Il suffit de se protéger du soleil et d'éviter, l'été, de s'exposer entre 12h et 15h. Pensez toujours à vous protéger la tête avec un couvre-chef et à porter des lunettes de soleil. Un conseil qui vaut pour toute la famille. Pour les crèmes solaires, sachez une fois pour toutes qu'il n'existe pas d'écran total ni de protection totale. Pour choisir la bonne protection, parlez-en toujours à votre pharmacien. Pensez enfin à montrer régulièrement votre peau à un dermatologue. D'autant plus si vous avez constaté qu'un grain de beauté est récemment apparu ou si son aspect s'est modifié. 9 sur 10 de ces lésions pourraient être guéries sans suites… si elles étaient traitées précocement. Le dépistage progresse sans arrêt et de nouvelles technologies permettent littéralement de «regarder à l'intérieur du derme»... C'est le cas de la microscopie confoncale à balayage laser, une nouvelle technique d'imagerie qui permet de visualiser en temps réel toutes les couches du derme. Un peu à l'image d'une biopsie… mais sans acte invasif et sans douleur. Baptisée Vivascope, cette approche permet au dermatologue d'analyser avec précision et de façon rapide les tissus suspects, se basant sur leur structure, leur forme et leurs contours. Il faudra toutefois encore patienter avant que cette technique ne se répande. Qu'est-ce qu'un grain de beauté ? Le grain de beauté est un naevus, mot latin dont l'origine reste obscure et qui signifie «tache sur le corps, verrue». On l'utilisait aussi bien pour parler de taches de rousseur ou de naissance que pour nommer un grain de beauté. Le naevus vient d'une malformation de la peau d'origine embryonnaire. On distingue les naevi plats, qui se présentent sous l'aspect de taches de rousseur ou café au lait, des naevi en relief ou verrues molles, que l'on appelle grains de beauté. On distingue également les naevi vivants ou verruqueux, que l'on considère souvent comme des tumeurs cutanées bénignes latentes, d'aspect plus ou moins brillant, brun ou rouge, des naevi morts ou simples, dus à la pigmentation de la peau, secs et d'une couleur plus pâle, qui se confondent souvent avec l'épiderme. Ce sont les premiers que la métoposcopie prend en compte. Si, à partir de ce phénomène corporel naturel, les anciens ont réalisé un art divinatoire, c'est qu'ils voyaient un lien entre le ciel et l'homme, l'univers et le corps, les étoiles et les grains de beauté. Le naevus ayant l'apparence d'une aspérité grenue, on lui a donné le nom de grain. «Beauté» dérivant du latin bellos, «charme», le grain de beauté désigne à la fois un attrait qui confère du charme et de la séduction, et une puissance magique correspondant à une composante de la personnalité, un don, une qualité, un esprit qui se révèle et dont on peut saisir le sens d'après son emplacement sur le visage ou le corps d'un être. C'est sur ce principe que fut mise au point la métoposcopie et c'est ainsi que l'on est passé du naevus, tache de l'épiderme ou verrue, au grain de beauté.