Mohamed Omar Dehbi a démenti, à travers un communiqué envoyé hier de Barcelone, toutes les informations parues dans la presse écrite nationale et internationale «dont il a été victime» à la suite d'une investigation policière le suspectant de fraude fiscale et de financement du terrorisme. Omar Dehbi a précisé dans le texte qu'il n'a été entendu que sur le premier point, à savoir l'accusation de fraude fiscale, par le juge de l'audience nationale espagnole. Il a précisé qu'il a donné des réponses qui ont satisfait le juge en même temps qu'il a fourni tous les documents administratifs et financiers qu'il lui a demandés, en particulier sa conformité fiscale avec les conventions bilatérales excluant la double imposition entre l'Espagne et les Etats-Unis. «A aucun moment au cours de son audition par le magistrat instructeur, il n'a été question ni de blanchissement d'argent ni de financement du terrorisme», selon le texte. Omar Dehbi, rappelons-le, avait été arrêté mercredi dernier à Barcelone par la police espagnole pour l´accusation de «financement des activités de terrorisme» d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). D'origine algérienne, ce nord-américain de 43 ans a été libéré sans caution sous peine de ne pas quitter le territoire espagnol et de se présenter quotidiennement au commissariat de sa résidence le temps que durera l´enquête. Une décision prononcée par le juge Santiago Pedraz de l´audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole en matière de lutte contre le terrorisme. Selon le magistrat, il n´y a pas d'indices prouvant que l´argent que le prévenu envoyait en Algérie était destiné au financement du terrorisme. Et ce, malgré l´existence d´indices de fraude financière au préjudice de l´administration espagnole des impôts et de la sécurité sociale.