Plusieurs syndicats ont répondu favorablement à l'appel lancé par le Satef pour organiser demain un sit-in devant le ministère de l'Education nationale. Le secrétaire général du Satef, Mohamed Salem Sadali, a indiqué lors d'une conférence animée au siège du Snapap que «pour célébrer la Journée mondiale de l'enseignant coïncidant avec le 5 octobre, plusieurs syndicats épauleront notre organisation au cours du sit-in qui se tiendra demain devant le ministère de tutelle». Il s'agit principalement du Conseil des lycées d'Algérie (CLA) et du Snapap branche éducation. «L'objectif est de faire entendre les revendications au plus haut niveau du département de la tutelle», a expliqué M. Sadali. Par ailleurs, s'agissant des réelles motivations du sit-in, le SG du Satef a affirmé que «les dernières menaces et les ponctions sur salaires nous incitent à sortir pour défendre nos droits. Nous avons fait le constat de l'école algérienne. Le bilan érigé après moult grèves organisées à la fin de la précédente année scolaire est accablant. Il faut reconnaître que les enseignants étaient en état de lassitude. Au début de cette année, le ministre sort un nouveau chapitre d'intimidations en menaçant les enseignants. Le ministre a traité les enseignants de tous les noms. Il nous accuse d'absentéisme et d'incompétence. A chaque fois, il sort avec une série de mesures pour mater les enseignants et mettre en péril le secteur de l'éducation. Les responsables n'ont pas l'intention de faire avancer le secteur», a-t-il estimé. Concernant les revendications qui seront soulevées, le SG du Satef pense que «les réponses apportées jusque-là par le ministère de l'Education ne sont pas satisfaisantes». Et d'ajouter : «Le statut particulier de l'enseignant doit être revu parce qu'il comporte une injustice. Tous les corps de l'enseignement doivent bénéficier d'un statut particulier correct. En plus de cela, révèle-t-il, les rappels n'ont pas tous été effectués pleinement. Dans certaines wilayas, des enseignants n'ont reçu que 25%. Leur but (le ministère de l'Education) était de faire taire les travailleurs. Mais nous tenons à leur rappeler que ce sont des acquis et nos droits.» D'autre part, M. Sadali juge que «les salaires doivent être revalorisés, puisqu'avec l'inflation qui a atteint les 10%, le niveau de vie de l'enseignant s'est dégradé et il risque de s'éroder encore plus».