Les habitants souffrent depuis des années du manque de couverture sanitaire. La wilaya de Aïn Defla qui abrite plus de 700.000 habitants n'a que quatre secteurs sanitaires sur 36 communes et 16 daïras. Les habitants de la plupart des villes souffrent depuis des années du manque en matière de couverture sanitaire. Il est à signaler que les bourgades situées à des kilomètres des chefs-lieux des communes ou daïra vivent toujours à l'âge de pierre. En effet, le déficit criant en infrastructures sanitaires induit la souffrance de ces habitants divisés et éparpillés çà et là, et ce malgré les cliniques construites presque dans la majorité des villes, mais à Aïn Lechiekh, Aïn Benian, Aïn Sultan, Hammam Righa, Oued Djemaâ, Bethia, Zedine, Bordj Emir Khaled et Tarek Ibn Ziad il n'y a rien. «Pour une seringue jetable, et une injection, il faut se déplacer jusqu'à la grande ville. «Pour les polycliniques, c'est toujours le manque du matériel», déclare un vieux de Djendel. S'il y a une urgence il n'est pas nécessaire de se présenter du moment que le strict minimum est inexistant, ajoute un autre de Oued Djemaâ. Pour la maternité, c'est l'enfer presque dans toutes les localités. Le programme de la garde des chirurgiens-gynécologues, semble faciliter les choses pour les grandes villes seulement, les petites localités souffrent beaucoup pour trouver un médecin de garde. Les quatre centres sanitaires, de Miliana, d'El Attaf de Aïn Defla et de Khemis Miliana ne disposent que de 1 500 lits et manquent de spécialistes. A Aïn Benian par exemple, l'unique polyclinique n'a qu'un seul médecin lequel est impossible à joindre après 20 h selon les habitants à cause de l'insécurité qui règne toujours dans cette région montagneuse. Désormais, dans d'autres communes, il est impossible de faire son groupage sanguin ou une glycémie et même le fil de suture, et les médicaments d'urgence, c'est le citoyen qui en fait les frais. Avec un pourcentage de 38,20 % on enregistre le manque de médecins dans les établissements scolaires. Malgré les UDS réalisés dans le cadre du développement des sites ruraux, plusieurs maladies ont été enregistrées dans ces zones isolées. En parallèle, le problème de transport se pose avec acuité dans ces bourgades. Les malheureux habitants sont soumis au diktat des transporteurs clandestins. Les habitants réclament la prise en charge sérieuse de ce problème par les autorités concernées, car il y a eu beaucoup d'accidents et les victimes ont été évacuées vers les hôpitaux d'Alger ou Blida par manque de chirurgiens dans cette wilaya.