A Tizi Ouzou comme ailleurs, nombreux sont les malades qui souffrent en silence. Cette pénurie de certains médicaments est lourde à supporter aussi bien pour les malades eux-mêmes que pour leurs familles qui ne savent plus à quelle officine frapper pour dénicher tel ou tel autre médicament. Les pénuries concernent en particulier les médicaments, qu'ils soient de la molécule mère ou générique, liés au traitement long et coûteux de certaines maladies chroniques. S'il est difficile, pour ne pas dire impossible d'établir ici la liste des médicaments qui sont rares, il est aisé par contre d'en citer quelques exemples. Lors de notre virée effectuée hier à travers certaines officines de la ville des Genêts, nous avons constaté que plusieurs patients, prescription à la main, n'arrivaient pas à se procurer l'ensemble de la pharmacopée qu'on leur prescrit. Selon une pharmacienne qui exerce au centre-ville, bien que la pénurie est cyclique et concerne de nombreux médicaments à tour de rôle, elle nous informera qu'elle s'aggrave pour cause de rupture de stock aussi bien en ce qui concerne la molécule mère ou le générique qu'en ce qui concerne les antidépresseurs, les médicaments traitant la tension comme le Modurétic dont certains patients se le procurent à l'étranger, les antihypertenseurs, des pilules et autres contraceptifs comme Microval prescrits pour les nouvelles mamans et qui est introuvable sur le marché... les exemples sont nombreux. A titre d'exemple Voltarène 75 mg injectable, anti- inflammatoire très demandé, est introuvable au même titre que son générique ou encore Diamicron 5 mg utilisé par les malades cardiopathes. Pour les hypertendus, il est impossible de se procurer le Monotildiem ou encore le Tégrétol contre l'épilepsie qui est délivré, quand on le trouve, sur présentation d'une carte d'identité. Plusieurs autres médicaments non disponibles comme les pommades ophtalmiques, en rupture de stock ou encore le Thiorphan utilisé pour le traitement des diarrhées aiguës. Les pénuries sont légion. En plus, les patients parfois refusent carrément d'entendre parler de médicaments génériques. Notre interlocutrice précise que ces derniers ne font pas confiance aux médicaments génériques et exigent la molécule mère. Il y aussi le manque d'information à ce sujet. Un travail de fond doit être fait par les responsables du secteur.