Jorge Galleguillos, 56 ans, a été remonté sans encombre à l'extérieur de la mine chilienne de San José hier, devenant le onzième des 33 mineurs prisonniers sous terre depuis le 5 août à être secouru, peu après 9h30 (12h33 GMT). Jorge Galleguillos a été reçu à son retour par le président Sebastian Pinera, accompagné de son homologue bolivien Evo Morales, qui venait d'arriver sur le site de la mine San José pour saluer Carlos Mamani. Ce dernier, seul Bolivien parmi les 33 mineurs chiliens, a été le quatrième à être extrait de la mine aux premières heures de mercredi. «Bienvenue à la vie», lui a lancé Pinera en lui donnant l'accolade. M. Galleguillos, qui a des antécédents d'hypertension, fait partie d'un groupe d'une dizaine de mineurs, dits «plus faibles» en raison de critères médicaux ou psychologiques, que les secouristes ont fait passer au milieu du processus de sauvetage, après un groupe de mineurs jugés «adroits», et avant les «plus forts». Il a longuement étreint son épouse avant d'être conduit dans un hôpital de campagne situé sur le site pour une évaluation médicale, comme ses dix compagnons avant lui. Les «33» attendaient désespérément les secours, jusqu'à ce qu'une sonde remonte le 22 août un message griffonné sur un bout de papier, désormais célèbre : «Nous allons bien, les 33, dans le refuge.» Les premiers sortis ont donc affiché un immense sourire en émergeant de la nacelle baptisée Phénix, en référence à cette renaissance. Un par un après les premières embrassades, les mineurs ont été placés sur un brancard, puis auscultés dans un hôpital de campagne sur place. La santé des mineurs secourus est «assez bonne», a estimé le ministre de la Santé, Jaime Manalich. «Les choses vont extraordinairement bien jusque-là (...), même mieux que prévu.» Les neuf premiers mineurs ont été sortis en huit heures, soit à peu près le pronostic des autorités qui misaient sur une opération d'un jour et demi.