Le taux de chômage en Algérie atteindrait moins de 10% en 2011. C'est ce que prévoit le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre de son étude sur les perspectives économiques. La croissance économique, quant à elle, sera de 4,1%. Cette note optimiste du FMI intervient à quelques jours de celle de la Banque mondiale qui a souligné dans son rapport la bonne santé financière et économique de l'Algérie, ayant échappé à la récession grâce à une gestion saine des finances du pays. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale s'est réjoui jeudi de l'analyse du FMI. Intervenant en marge des travaux de la séance plénière consacrée aux questions orales, il a souligné que «les prévisions du FMI sur le recul du taux de chômage s'accordent avec celles de la ligne de conduite relative à la stratégie nationale de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage». M. Louh a également indiqué que «le taux de croissance économique hors hydrocarbures dépassera les 6% à l'horizon 2014, ce qui contribuera à faire baisser le taux de chômage». La politique du gouvernement en matière de promotion de l'emploi est axée sur l'encouragement des investissements générateurs d'emplois et la formation des demandeurs d'emploi en vue de garantir une main-d'œuvre qualifiée à même de contribuer à la croissance de l'économie nationale. Evoquant les difficultés rencontrées par les jeunes porteurs de projets au niveau de certaines banques pour bénéficier de prêts destinés à la création de micro-entreprises, M. Louh a promis de s'occuper personnellement de cette question. Dans ce contexte, le ministre a rappelé le décret facilitant les mesures relatives à la création de micro-entreprises à travers différentes étapes, notamment l'accès aux crédits affirmant que les difficultés rencontrées, notamment le délai d'examen des dossiers, feront l'objet de débat entre son secteur et celui des finances pour en trouver les solutions. Evoquant les opportunités de création d'emplois dans le sud du pays, M. Louh a fait savoir que certaines sociétés étrangères employaient plus de 55 000 personnes. L'Etat a mobilisé des sommes importantes pour soutenir les projets d'infrastructure et de grands projets notamment dans le cadre des plans quinquennaux. Selon l'Office national des statistiques (ONS), le taux de chômage s'établissait à 10,2% à la fin 2009, soit une baisse de 1,1% par rapport à 2008, contre 15% en 2007. L'Algérie s'approche des taux de chômage de certains pays méditerranéens, notamment en Europe, où il a atteint les 10%. Ainsi, on peut estimer qu'environ 1 million de personnes sont touchées par le chômage sur une population active estimée à 10,5 millions. Il convient de préciser que ce taux inclut l'emploi dans la sphère informelle, les emplois temporaires même pour 3 mois dans l'année, tous les emplois improductifs au titre de la solidarité nationale et les sureffectifs tant dans l'administration que dans les entreprises publiques loin des normes internationales. En dépit des performances réalisées par l'Algérie en matière d'insertion et de création d'activités, le chômage chez les jeunes reste élevé, surtout dans les zones rurales et à l'intérieur du pays, où le tissu économique est inexistant, à l'instar de certaines wilayas du sud du pays. Malgré la multiplication de dispositifs d'emploi, le chômage demeure élevé, dont certains jeunes y sont confrontés à des périodes d'une durée record.