Ce sont plus de 30 familles qui vivent, depuis 20 ans, dans des conditions insalubres dans le bidonville Raïs D'heb. Une insalubrité qui a atteint son paroxysme. Ces familles habitent de petites baraques entourées de détritus et de déchets ménagers. Vivant dans des conditions inhumaines depuis plus de 20 ans, les habitants du bidonville Raïs D'heb, dans la commune de Bouzaréah, affichent leur colère contre les promesses non tenues de leurs responsables. Ces riverains souffrent des mauvaises conditions de vie. Et ils attendent depuis longtemps une solution qui mettra fin à leur calvaire. En effet, beaucoup de promesses leur ont été faites par les autorités locales. «Rien n'a changé pour nous», déplore un habitant de ce bidonville tout en dénonçant la marginalisation dont ils est victime. Ce sont les mêmes propos que tient son voisin. «Ce n'est pas une vie», s'exprime-t-il avec amertume. Elles sont plus de 30 familles qui vivent, depuis 20 ans, dans des conditions insalubres. Une insalubrité qui a atteint son paroxysme. En effet, ces familles habitent de petites baraques entourées de détritus et de déchets ménagers. Ceux-ci forment des monticules dégageant des odeurs nauséabondes qui agressent l'odorat de ces pauvres habitants. Ces derniers ne peuvent rester à l'intérieur de ces petites bâtisses en raison de leur exiguïté et passent presque toute la journée devant ce bidonville. Le sujet qui anime leurs discussions s'articule toujours autour de leur sort. «Nous sommes vraiment abandonnés. Mais le malheur, c'est que cette situation risque de durer dans le temps», affirment-ils. Leur calvaire, en fait, s'aggrave avec la période des fortes pluies. Celle-ci est souvent à l'origine du drame qu'ils vivent. Des flots à l'extérieur et des infiltrations qui transforment leurs baraques en mares d'eau. L'état des lieux est vraiment lamentable. L'eau, l'électricité, le réseau d'assainissement, des éléments qui restent à désirer dans ce pauvre quartier. Toutes ces insuffisances sont derrière la colère de ces habitants qui ne croient plus aux promesses qui ne se concrétisent pas. «Ils nous ont promis un relogement à plusieurs reprises», souligne un père de famille en chômage. Notre dignité ne sera préservée qu'en nous assurant un logement décent, ajoute notre interlocuteur. Tout en ignorant leur sort, celui-ci crie à l'injustice. «On voit des personnes qui habitent depuis peu de temps dans un bidonville et qui bénéficient d'un logement alors que d'autres attendent depuis des décennies», s'indigne-t-il.