Les 25 familles occupant le bidonville d'El Quaria dans la commune d'Ouled Fayet interpellent les autorités locales afin de les faire bénéficier du programme de recasement. En effet, ces foyers se plaignent des conditions inhumaines dans lesquelles ils vivent depuis plus de 20 ans et qui se dégradent de jour en jour. Dans un endroit isolé, à plus de 3 km du chef-lieu de la commune, se trouvent une trentaine de baraques alignées. Un cas social qui interpelle à plus d'un titre. En effet, dans ce bidonville, tous les ménages ne sont pas raccordés à l'eau, à l'électricité et au réseau d'assainissement. En effet, pour s'approvisionner en électricité, certains habitants ont recours au raccordement frauduleux. «On n'a pas d'autres choix», a déclaré un riverain afin de justifier ce geste illicite. «Je me déplace, quotidiennement, jusqu'au quartier plateau à un kilomètre d'ici», a clamé un autre habitant. Habitant une petite baraque de quelques mètres carrés, ce père de 5 enfants se plaint de la précarité et de l'exiguïté de son habitation. «Lorsque nos enfants atteignent un certain âge, ils ne peuvent plus passer la nuit avec leurs parents», ce qui les expose à la dérive, explique le chef de famille avec un air de désolation. Tout à fait, car dans certains cas, une famille de plus de 10 personnes partage, seulement, deux chambres de quelques mètres carrés. En revanche, l'insalubrité de ces baraques est au paroxysme. Les détritus et les déchets ménagers amoncelés au coin des baraques forment des monticules dégageant des odeurs nauséabondes. L'absence des moyens de transport est un autre problème que soulèvent les habitants d'El Quaria. Un problème qui affecte surtout le parcours scolaire de leurs enfants. Car certains sont contraints d'interrompre leurs études à cause de l'éloignement. Cette situation qui perdure depuis plus de 20 ans devrait trouver une solution, selon les habitants du bidonville. Ceux-ci ne réclament que l'un de leurs droits qui est le droit à un toit en interpellant, dans ce cadre, leurs responsables locaux afin de les recaser dans des habitations décentes.