Avant le lancement du programme national de mise à niveau qui touchera annuellement 4000 entreprises, une évaluation du programme MEDA I devra être réalisée. Environ 400 PME ont bénéficié du programme MEDA I. C'est ce qu'a recommandé hier Zaim Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME. Selon le président du CNC PME, «aucun suivi n'a eu lieu pour ces entreprises qui ont bénéficié du programme de l'UE». La dite évaluation est indispensable pour connaître le sort de ces entreprises auxquelles un programme d'aide devait être octroyé afin qu'elles s'alignent sur les normes économiques internationales en améliorant leur compétitivité, leurs outils de production ainsi que leur capacité à s'adapter aux nouvelles conditions du marché. Le montant alloué pour chacune des PME bénéficiaire dans le cadre du programme peut atteindre huit millions de dinars, ajoute-t-il. M. Bensaci a soutenu que «le lancement du programme national de mise à niveau doit être imprégné de transparence et d'efficacité». Car, a-t-il ajouté, «ce programme au profit de 20 000 entreprises bénéficie de 3,5 milliards d'euros sur une période de cinq ans». D'où l'importance de gérer ces deniers publics de manière «transparente». Il a plaidé aussi pour laisser le choix aux entreprises de choisir le bureau d'études accompagnateur. «La mise à niveau est l'affaire de tous et doit être élargie à l'environnement des entreprises», citant notamment le secteur bancaire et financier. Pour assurer les conditions de réussite, cela implique «une remise en cause». Ce que regrette M. Bensaci, c'est le retard accusé pour définir la composition du Conseil national de mise à niveau et pour définir les conditions d'éligibilité au programme. Il a souhaité que ces questions soient réglées avant la fin de l'année en cours pour lancer le programme national. Outre des actions destinées à la formation des ressources humaines en charge de l'exécution du programme, la création de parcelles avec les universités est aussi indispensable que les actions qui seront engagées au niveau des entreprises bénéficiaires. Des mécanismes de suivi doivent également être décidés avant de garantir les conditions optimales pour la réussite du programme qui devra être profitable à l'économie nationale. Entre 2007 et 2010, l'Agence nationale de développement des PME (ANDPME) a enregistré 1700 demandes de mise à niveau.