«La mise à niveau dans le cadre du programme européen MEDA II doit cibler particulièrement trois filières», souhaite Zaïm Bensaci, président du Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNCPME). Contacté hier, ce responsable a parlé de la mécanique, des exportations et de toutes les unités de production. «Nous souhaitons que ces unités puissent bénéficier de la mise à niveau» en vue notamment de leur apporter des facteurs innovants. Même les entreprises qui ont déjà bénéficié des opérations lors du premier programme doivent bénéficier de nouveaux programmes, car il s'agit d'une opération continue. Selon M. Bensaci, «nous ne pouvons pas dire que telle société n'a plus besoin de mise à jour». L'environnement économique doit bénéficier de cette mise à niveau, notamment les banques, dans l'objectif d'assurer les conditions optimales pour le développement des PME. Au sujet des résultats du premier programme, il relèvera avoir apporté une critique, toutefois «positive» : «Nous avons considéré que le nombre des entreprises concernées par ce programme était insuffisant. Nous ne pouvons pas parler de mise à niveau quand le programme ne touche que 300 entreprises». Le nouveau programme en voie d'être mis en place aura la particularité d'avoir à sa tête un directeur algérien, qui pourrait être un fonctionnaire du ministère de la PME. La gestion du programme sera assurée soit par le ministère de la PME, soit par l'Agence nationale pour le développement de la PME (ANDPME). «Aucune date de lancement n'est encore annoncée, mais l'on souhaite que ce soit avant la fin de l'année en cours», a-t-il avancé. Devant toucher les aspects matériels et immatériels, le nombre des entreprises concernées devra être augmenté par rapport au 1er programme, qui n'a touché que 335 entreprises. Il doit être doublé voire triplé pour faire face aux défis engendrés par l'adhésion à l'Union européenne (suppression des barrières douanières) ou l'adhésion aux zones de libre-échange. Les conditions de pleine concurrence devront être réunies afin que l'entreprise algérienne soit à même se défendre face aux sociétés étrangères. La gestion de l'entreprise doit répondre aux normes internationales. Et pour cela, il faudra que les équipements soient pris en compte, notamment en ce qui concerne les chaines de production pour que les normes et standards internationaux soient respectés. Pour cette raison, «nous avons demandé l'augmentation du montant alloué au programme», révèle M. Bensaci. Lors des propositions émises pour l'élaboration de la stratégie industrielle, «nous avons proposé de créer un organe de coordination qui réunira les programmes de mise à niveau et auquel on donnerait des moyens plus importants pour assurer sa réussite. Cette question devra être tranchée par le gouvernement qui doit élaborer une stratégie. «Le gouvernement doit prendre les mesures pour dégager un montant plus important pour le programme», a suggéré M. Bensaci.