Malgré les efforts fournis dans la filière céréalière, l'Algérie peine à améliorer son rendement à l'hectare qui se maintient à une moyenne nationale de 16 quintaux/hectare au cours de l'année agricole 2009-2010. C'est ce qu'a relevé, hier, M. Abdelghafour, directeur central au ministère de l'Agriculture, lors de la réunion d'évaluation des contrats de performance du renouveau agricole et rural du 3e trimestre 2010 tenue au siège du ministère. Même si des wilayas se sont distinguées par l'amélioration du niveau de rendement qui s'est situé entre 26-28 q/ha dans les wilayas de Constantine et Guelma, il est en net recul dans d'autres comme Ghardaïa où le niveau a régressé à 39 q/ha contre 80 q/ha l'an dernier. La production céréalière de cette année est de 46 millions de quintaux, a indiqué le même responsable. Pour le blé dur, la superficie exploitée est de 1,35 million d'hectares contre 648 000 ha pour le blé tendre et 1,8 million ha pour l'orge. Pour cette année, l'évaluation des résultats a été effectuée par commune, a indiqué le ministre de l'Agriculture, Rachid Benaïssa, expliquant que cette méthode d'évaluation permettra de connaître avec exactitude le niveau de production de filière et par là même pouvoir apporter les corrections aux programmes actuels. Les exploitants qui ont réalisé des performances doivent être pris comme référence pour qu'ils soient médités par les autres, a recommandé le ministre aux directeurs des services agricoles. Citant la filière de la pomme de terre, il a indiqué que les 8 agriculteurs composant à présent le club des «plus de 700 q/ha» doivent servir d'exemple pour les autres intervenants de cette filière. Pour un investissement de 200 milliards DA par an, le programme du secteur porte sur deux volets dont l'un est axé sur le renouveau rural et le second sur le renouveau agricole. Pour le renouveau rural, les principaux programmes sont la lutte contre la désertification, le reboisement et l'aménagement de bassins versants, la réhabilitation et l'extension du patrimoine forestier et la conservation des écosystèmes naturels, a indiqué M. Ferroukhi, secrétaire général du ministère. Quant au renouveau agricole, ses principaux programmes portent sur le développement de la filière semences et plants, la valorisation de l'eau dans l'agriculture, le développement des plantations arboricoles et de l'oléiculture.