Le vieux parti traverse encore une fois une zone de turbulences au niveau de la capitale de l'est. L'enjeu étant de taille, les élections et le positionnement sur les listes électorales ont de tout temps été l'élément perturbateur du calme apparent du FLN. Ainsi le renouvellement des secrétaires et bureaux de kasma à travers la mouhafadha de Constantine a connu une vive agitation notamment au niveau de la kasma numéro 4 où les militants se sont accrochés et leur réunion a tourné à la bagarre. Rien d'anormal, puisque les militants ont pris l'habitude à chaque rendez-vous électoral de se donner en spectacle. Un état de fait qui ne semble pas déranger les leaders de la formation politique qui estiment que ces luttes sont la preuve «de l'intérêt porté par l'opinion publique à l'opération de renouvellement des secrétaires et bureaux de kasma témoignant de la place qu'occupe ce parti sur la scène politique». A Constantine, la lutte fait rage et la place est «au plus offrant ou plus épaulé», selon Mme B. Ibtissem qui a voulu intégrer le circuit fermé des élus constantinois. Au moment où Abdelaziz Belkhadem parle de la facilité d'adhésion au parti, notamment parmi les jeunes et les femmes, conformément au statut et au règlement intérieur du parti, le terrain dit le contraire. Si le siège de la mouhafadha était régulièrement fermé depuis les dernières élections, il connaît depuis quelques semaines une forte animation, notamment les après-midi. Plusieurs délégations affluent, chacune présente son favori, peu importe si ce dernier adhère ou non aux principes du parti ou s'il a activé déjà dans une autre formation politique. L'élaboration des listes des candidats aux élections de 2012 ne se passera pas sans les antagonismes frontaux au sein du FLN à Constantine, selon les militants, qui remettent en cause avant même l'élaboration de ces listes les noms des futurs inscrits.