Hier, à minuit, le rideau est tombé sur la première phase préparatoire des prochaines élections locales. La donne commune à toutes ces formations politiques est manifestement l'élément humain. Dans de pareilles élections, ce sont les hommes et les qui vont conduire les listes qui feront la différence. Aussi, «la chasse» aux personnes crédibles a-t-elle constitué un challenge de taille pour tous les partis à l'échelon local. C'est ainsi qu'il est arrivé qu'un homme soit sollicité par tous les partis politiques, alors qu'un autre court les permanences à la recherche d'une place «honorable». Le fait est que les partis veulent séduire à tout prix l'électorat. Hier, à minuit, le rideau est tombé sur la première phase préparatoire des prochaines élections locales. Les partis en lice ont déposé leurs listes de candidatures aux Drag des 48 wilayas. Si pour les petits partis, la confection des listes a été fastidieuse du fait de la rareté de potentiels candidats, il n'en a pas été de même pour les grandes formations, à l'image du FLN où une grande bousculade a été constatée au niveau de nombreuses kasmas. Une situation qui a provoqué une confusion, voire exacerbé un conflit latent de générations au sein du vieux parti. Cependant, il semble, aux dernières nouvelles, que tout est rentré dans l'ordre. Le FLN se présente dans la totalité des communes du pays. La surprise qu'a créée le parti de Louisa Hanoune en décidant de passer outre aux communales pour se concentrer sur les locales a été effacée par le FFS qui déclare être présent dans les 48 wilayas. Une évolution très remarquée de la formation de Aït Ahmed qui confirme par là même son caractère national. Il affiche, par ailleurs, une ambition et une volonté de fer et semble décidé à sortir du carcan régional pour se positionner comme une force incontournable dans le paysage politique national. Dans le camp islamiste, les choses évoluent, à peu près, de la même manière que pour les élections législatives du 30 mai dernier. Au MSP comme au MRN, un travail de fourmi est effectué par les responsables de ces deux partis, avec comme devanture, la discipline de fer propre aux islamistes algériens. Un black-out total est exercé sur l'information, mais l'on comprend tout de même leur désir de ne pas se laisser distancer par le FLN rénové qui leur a déjà pris beaucoup de sièges à l'APN. Cela dit, la parade à une probable débâcle électorale est déjà toute trouvée par le parti de Nahnah. Ce dernier, comme pour ne pas changer, crie au scandale et prévoit la fraude. A ce propos, une conférence de presse sera organisée aujourd'hui pour, dit-on, informer l'opinion publique sur des agissements de l'administration, prélude à l'organisation de la fraude. Au MRN, on se dit confiant du poids du parti et de son audience au sein de la société. Même si l'on n'a pas encore évoqué la fraude, il se dégage tout de même beaucoup de prudence dans les propos des cadres, hier, très occupés à mettre la dernière touche aux listes électorales. Ennahda, qui poursuit sa descente aux enfers, reste très discret sur ses activités et boucle ses listes dans une sorte de fausse sérénité. Au sein du RND, en revanche, l'ambiance est surchauffée. Le défi premier de l'ex-parti majoritaire dans toutes les institutions du pays est d'être présent partout, pour donner le change à ses détracteurs qui le donnent finissant. Les erreurs commises lors de la confection des listes des élections 1997, coûteront sans nul doute, cher à la formation de Ahmed Ouyahia. Lâché par les décideurs, le RND arrive difficilement à boucler ses listes sur fond d'innombrables scandales qui lui feront très mal.