Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, renoue avec les sorties sur le terrain. Le chef de l'Etat procédera aujourd'hui à l'inauguration du Salon international du livre d'Alger et effectuera demain un déplacement vers la wilaya de Ouargla où il lancera officiellement l'année universitaire 2010- 2011. Abdelaziz Bouteflika se rendra à l'université Kasdi Merbah, accompagné de plusieurs ministres, dont celui de l'Enseignement supérieur. Cet événement sera probablement une occasion pour le président de la République d'évoquer ce qui est qualifié de «fuite des cerveaux» et la nécessité de tenter de retenir les compétences algériennes pour faire bénéficier le pays de leur savoir-faire. «L'élite d'hier qui croyait en la liberté, en la dignité, en la souveraineté et au progrès doit être une référence et un exemple de conduite aux élites d'aujourd'hui. Celles-ci doivent s'inspirer de son nationalisme sans faille, son abnégation héroïque, ses grands sacrifices et sa bonne gestion. A cela s'ajoute bien évidemment une connaissance parfaite des questions de l'heure et une compréhension approfondie des différents problèmes pour y apporter les solutions idoines. Elle aura été ainsi fidèle à la mémoire et aux sacrifices de nos ancêtres», avait déclaré le président Abdelaziz Bouteflika dans un message lu le 19 mai 2010, à l'occasion de la célébration du 54e anniversaire de la Journée de l'étudiant. «Notre espoir est grand en cette génération. Elle doit maintenir le flambeau allumé par l'effort soutenu, l'apport précieux et le sacrifice sincère», avait-il ajouté. Le Président effectuera donc sa première sortie, depuis des mois, dans la wilaya de Ouargla. Le choix de l'université de cette wilaya pourrait illustrer une volonté de renforcer le plan de développement consacré au sud du pays. Le chef de l'Etat avait déjà effectué une visite dans la wilaya de Ouargla en 2005, dans le cadre de la campagne d'explication sur la charte pour la réconciliation nationale. Il avait déclaré, s'adressant aux personnes venues des wilayas d'Illizi, d'El Oued, de Biskra, de Tamanrasset et de Djanet, que «nous avons connu la région du Sud depuis l'indépendance et ceux qui en étaient témoins savent pertinemment que les choses ont beaucoup évolué». Il avait ajouté que l'évolution «n'a pas été à la hauteur des attentes des habitants de cette région», exhortant, dans ce contexte, le gouvernement à accorder un «intérêt plus grand au développement des régions du sud du pays», au regard, a-t-il relevé, des «potentialités humaines et matérielles». Abdelaziz Bouteflika avait rappelé que le Fonds de développement du Sud est «pourtant doté de budgets conséquents».