De lourdes peines allant de deux à trois ans de prison ferme ont été requises dans la soirée d'avant-hier par le procureur de la République à l'encontre des 28 personnes qui ont été arrêtées au cours des affrontements ayant éclaté dans la localité de Boudouaou au début de la semaine écoulée. Le représentant du ministère public a en effet requis une peine de trois ans de prison ferme à l'encontre des cinq jeunes qui ont été mis sous mandat de dépôt pour outrage aux agents de l'ordre et trouble à l'ordre public. Il a requis une peine de deux ans de prison ferme contre les 23 autres personnes laissées en liberté provisoire par le juge d'instruction de la même instance. Mais les accusés ont tous rejeté les accusations portées contre eux, précisant qu'ils n'ont pas pris part aux affrontements qui les ont opposés aux forces de l'ordre après l'action de protestation enclenchée par les habitants de Ben Merzouga. Leurs avocats ont mis l'accent sur l'absence de preuves et le non-respect des lois en vigueur de la part des autorités dans la gestion de cette affaire. Les peines requises par le procureur ont été jugées très lourdes par plus d'un. Ce procès a été marqué aussi par l'audition de plus de 16 gendarmes. Certains ont été appelés à la barre en tant que victimes et d'autres en tant que témoins. Mais aucun d'entre eux n'a pu reconnaître les accusés parmi ceux qui ont été présentés devant le tribunal pour prouver qu'ils étaient réellement coupable des faits qui leur ont été reprochés. Certains se sont contentés de demander des amendes en contrepartie des dommages (blessures) qui leur ont été causés lors des affrontements. Le verdict a été reporté au 8 novembre prochain.