Le jeune martyr sahraoui Elgarhi Najem (14 ans) a été enterré par les forces d'occupation marocaines dans la ville d'El Ayoun sans la présence de sa famille sur fond d'«indignation» et répression des citoyens sahraouis, a indiqué mardi l'Agence de presse sahraouie (SPS). La mère et la sœur du martyr, ajoute la même source, ont exigé l'ouverture d'une enquête pour faire la lumière sur ce crime qui a ciblé dimanche un enfant innocent, rejetant par la même «les allégations marocaines mensongères». Répondant à un appel de la présidence sahraouie, trois jours de deuil ont été décrétés dans le camp Gdeim Izik à la mémoire du défunt. Par ailleurs, trois autres Sahraouis blessés lors de cet assassinat ont été conduits au siège de la Gendarmerie marocaine pour interrogatoire. Il s'agit de Zoubir Elkarh, Salek Alioui, Hamidi Dafki qui se trouve à l'hôpital militaire aux côtés d'Ahmed Daoudi et Laghdaf Alaoui, selon la même source. «Defense Forum» appelle à réagir contre l'escalade de violence du Maroc La présidente de la fondation américaine «Defense Forum Foundation», Suzanne Scholte, a appelé la communauté internationale à réagir face à l'escalade de la violence par les autorités marocaines au Sahara occidental. «La mort tragique du jeune Sahraoui Garhi Najem (14 ans), qui a été abattu par des soldats marocains cette semaine, rejoint la longue liste des Sahraouis qui ont été emprisonnés, torturés et tués par les Marocains durant la lutte menée par les Sahraouis depuis près de quarante années pour leur droit à l'autodétermination», a-t-elle souligné mardi dans un communiqué. Plus précisément, ajoute-t-elle, «l'Organisation des Nations unies doit assumer sa responsabilité dans la protection des Sahraouis dans les territoires occupés, qui a provoqué cette tragédie en occultant le référendum promis», déplore Mme Scholte.