La gestion et la protection des écosystèmes occupent les chercheurs de l'université Djilali Liabès, et une journée scientifique a été consacrée à une série de conférences à l'intention des enseignants chercheurs et des étudiants de la faculté des sciences, inscrits en magistère et en doctorat de la filière. Cette journée scientifique, deuxième du genre, a été organisée cette semaine par le laboratoire de recherche en éco-développement des espaces forestiers, aquatiques et steppiques de Sidi Bel Abbès, qui selon les spécialistes, sont menacés par le phénomène de pollution, et présentent un degré variable de dégradation, notamment ces dernières années. Le lac de sidi M'hamed Ben Ali, un site touristique qui distingue la capitale de la Mekerra, situé à 1,7 kilomètre au nord du chef-lieu de wilaya, représente selon le docteur Ben Yahia «une dégradation anthropique très avancée, et puisqu'il n'est pas protégé juridiquement, il fait face à des délits divers commis par les visiteurs de ce site, à savoir la pêche abusive, et la dégradation de la végétation dû au manque de civisme de la population». La composition chimique de l'eau de ce lac inquiète l'ensemble des chercheurs, qui soulignent dans leur rapport : «l'analyse physico-chimique et bactériologique de la qualité de l'eau du lac de Sidi M'hamed Ben Ali ont confirmé l'accroissement continuel du taux de pollution, susceptible de provoquer une probable eutrophisation de cet écosystème.» Par ailleurs, la conservation de la biodiversité végétale du lac intéresse toute l'équipe des chercheurs, à savoir les espèces végétales aquatiques et terrestres, et ils «estiment qu'une meilleure gestion de ce site touristique pourrait dans le futur imposer une nouvelle composition floristique, biologique et écologiques». Le problème est aussi posé pour les écosystèmes forestiers et steppiques, qui d'après les communications présentées par les chercheurs, ont besoin plus que jamais de protection et de bonne gestion pour les préserver aux générations futures. Les recommandations formulées par les chercheurs scientifiques ont pour objectifs majeurs de préserver ces espaces naturels dans un cadre légal, en incitant les différents responsables de ce secteur, à travers une gestion rationnelle et durable des ressources naturelles. L'équipe des enseignants-chercheurs prévoit l'organisation d'un séminaire maghrébin pour le mois d'avril prochain, qui sera consacré au même thème de recherche.