A quelques jours de l'Aïd El Kebir, les bureaux de poste sont pris d'assaut par les citoyens qui cherchent à retirer de l'argent afin de se préparer à la fête. Seulement, dans les bureaux de poste, à travers plusieurs communes comme Rouiba, Réghaïa, El Harrach, Birkhadem, Bouzaréah et Ben Aknoun, le retrait à vue n'est pas possible à cause du manque de liquidités. Selon les agents, cette situation ira en s'aggravant si rien n'est fait en urgence. Le retrait d'argent au niveau de certains bureaux de poste de la capitale constitue un vrai casse-tête pour les citoyens. Le problème est de taille : il y a un manque de liquidités. Ce problème qui s'est posé à maintes reprises s'accentue davantage avec l'approche de l'Aïd El Kebir. En effet, ce désagrément est à l'origine de la grogne des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer. Cette situation pénalisante est vécue avec acuité dans certaines communes comme Rouiba, Réghaïa, El Harrach, Birkhadem, Bouzaréah et Ben Aknoun. Résultat, parmi les détenteurs de comptes bancaires, il y a ceux qui se ruent vers d'autres bureaux de poste des localités voisines. C'est ce que témoigne un usager rencontré dans un bureau de poste à Ben Aknoun. «Je vais me déplacer jusqu'à Hydra, espérons qu'il n'y aura pas de monde», dira-t-il avec un air de désarroi. Mais c'est de même pour cette dame, la cinquantaine, qui faisait la queue comme tout le monde, elle doit attendre son tour «qui va certainement tarder», selon-elle. Un même avis que partage un étudiant en première année pharmacie qui ne cesse de se plaindre de ces files interminables qui sont devenues avec le temps un décor permanent illustrant à lui seul la situation que vit chaque jour ce bureau de poste. De ce fait, les usagers se trouvent entre le marteau et l'enclume. Qu'ils s'arment de patience devant ces chaînes interminables ou qu'ils se débrouillent en cherchant d'autres bureaux de poste qui ne connaissent pas ce problème, le choix n'est pas toujours facile à faire. Ainsi, seules les demandes de consultation de compte sont assurées au niveau de ces bureaux. Ce désagrément a également fait l'objet de grogne des utilisateurs des distributeurs automatiques de billets (DAB). En effet, ceux-ci se plainent de dysfonctionnements permanents de ces machines qui sont souvent «en dérangement», autrement dit, en panne. La Banque d'Algérie serait à l'origine de ce déficit, nous indique un agent de guichet dans un bureau de poste à Bouzaréah. D'après lui, la situation ira en s'aggravant. «Ce problème se compliquera davantage avec l'approche de l'Aïd El Adha, un événement propice à beaucoup de dépenses ne serait-ce que l'achat des moutons», ajoute-t-il. En attendant que les bureaux de poste soient prêts à prendre en charge normalement les doléances des citoyens, en se faisant livrer les sommes d'argent nécessaires, les principaux intéressés devront s'armer de patience, même si cela n'est pas du tout évident.