Le énième derby MOC - CSC ne dérogera pas à la règle pour cette année 2010 qui va nous permettre d'assister à une empoignade qui vaudra véritablement le déplacement pour une multitude de raisons dont nous allons tenter d'en énumérer les plus importantes. D'abord, pour la première fois depuis longtemps, le derby va se jouer entre leader et dauphin, ce qui n'était pas arrivé depuis l'année 2003 qui a vu le derby retour se dérouler dans les mêmes conditions, à savoir le CSC en position de leader et le MOC second avec comme enjeu l'accession qui, à l'époque, est revenue difficilement au CSC. Ce dernier avait remporté ce match retour sur un but de Zerdya permettant aux Clubistes de prendre une revanche sur la défaite surprenante de l'aller où le MOC, en difficulté, avait réussi à battre le CSC de Bracci invaincu en neuf matches. Ce petit rappel n'est pas innocent car dans les quartiers de la ville des Ponts l'on ne parle plus que du derby de cette année qui voit d'abord les deux clubs malades de leur gestion approximative durant les dernières années, ressuscités comme par miracle par le professionnalisme, puisque les deux équipes se sont dotées d'arguments à même de prétendre à retrouver dès cette année l'élite du football. Le retour du pétillant et sulfureux Boualahbib Mohamed dit Soussou aux affaires du CSC, véritable force contre nature qui se permet de caracoler en tête du championnat alors que les luttes intestines font rage au sein du club avec une guerre par médias interposés entre Soussou et Ounis Yacine dit Roma. Cela pour dire que pour les Vert et Noir, le gain du derby sera d'abord une affaire interne avant de se tourner vers l'adversaire, le MOC, qui semble plus calme sur ce sujet même si les résultats sont un peu moins bons que ceux du frère ennemi. Alvès, la Samba et le derby à la brésilienne Du côté du MOC, l'un des atouts majeurs pour prétendre à la victoire sur le club voisin sera vraisemblablement le coach brésilien Alvès qui a apporté sa touche personnelle au Mouloudia qui est plus aguerri que les précédentes saisons en matière de volume de jeu fourni lors des six premières journées où le MOC n'a concédé qu'une seule défaite la semaine passée à Médéa, en raison probablement des calculs «derbyens». Si la défense semble se stabiliser un tant soit peu car elle continue quand même d'encaisser un but par match, l'attaque est restée muette lors de la précédente rencontre et devrait se réveiller pour le prochain match contre le CSC qui n'a pas encore encaissé le moindre but depuis six rencontres. Le public, l'autre attraction du derby constantinois Le retour des Sanafirs au stade Chahid Hamlaoui à la faveur des résultats de l'équipe du CSC ajoutera une saveur supplémentaire a cette confrontation fratricide, surtout que le match ne sera pas retransmis à la télévision pour des raisons de droits TV que la FAF n'a pas voulu céder à l'ENTV qui se contentera de filmer quelques séquences pour un résumé de quelques minutes. Il faudra donc s'attendre à une grande affluence au stade qui ne pourra pas malheureusement contenir tous les Constantinois. Les billets qui ont été mis en vente ce lundi pour des prix de 300 DA les gradins et 400 DA les tribunes devraient être rapidement écoulés. La ville est déjà habillée aux couleurs des deux clubs qui se mettent la pression mutuellement à l'approche du rendez-vous footballistique le plus attendu à l'est du pays.