Le président du Syndicat national des éditeurs de livres, Ahmed Madi, déplore l'absence de catalogue général de livres en Algérie. S'exprimant lors de la conférence organisée par Media Sens, M. Madi se félicite de l'organisation du prochain colloque international. Pour lui, il est temps de connaître le profil et les désirs des lecteurs. «L'opinion publique est la plus importante. Nous savons que les décideurs politiques travaillent à partir de l'information», affirme-t-il. A l'heure d'aujourd'hui, le président du Snel indique «ne pas connaître les attentes des lecteurs, car aucun sondage n'a été entrepris dans ce sens. Nous n'avons pas de statistiques». Sur sa lancée, il a estimé qu'«il est faux de croire que les Algériens ne lisent pas. Bien au contraire, le taux de lectorat est très élevé en Algérie. C'est justement à cause du manque de données sur leur profil que tout le monde pense le contraire». Autre point négatif en Algérie, «le nombre de bibliothèques ne dépasse pas 200. Alors qu'à l'époque de la Sned, il existait une bibliothèque dans chaque wilaya. Elles ont depuis été transformées en locaux pour la vente de pièces de rechange», révèle le représentant du Snel. Il dénonce d'autre part «des éditeurs qui ne se soucient point de la promotion du livre». «Certains optent pour un objectif. C'est de vendre 2000 exemplaires seulement et puis plus rien.» Ainsi, M. Madi préconise de sonder un échantillon de citoyens pour connaître au mieux les désirs de potentiels lecteurs. Avant de conclure, le président du Snel a annoncé la publication par son syndicat des travaux du prochain colloque international sur le sondage et mesures d'audience en Algérie. Et pour rendre la monnaie, Media Sens entamera prochainement une étude sur le livre scientifique en Algérie, a déclaré son directeur général, Sofiane Maloufi.