Au vu de la gravité des faits qui leurs sont reprochés, il y a de fortes chances que la présidente d'audience retienne les peines requises par le représentant du ministère public. Les faits remontent à mars 2004 lorsque C. Lamia, en compagnie de deux amies, a rencontré la victime, C. A., lequel a convié ces dernières à passer la nuit au restaurant du Park. Au moment où il les quitta pour raccompagner deux de ses amis, les 3 filles furent rejointes par deux de leurs amis, L. Rachid et R. Nacer. Une heure après, A. C., qui était loin de se douter que les deux filles avaient manigancé de le délester de ses biens, est retourné au restaurant. Après quelques verres, Lamia s'est levée pour rejoindre les deux comparses qu'elle a mises au courant de ses funestes desseins. «Je leur est dit que C. A. avait caché une forte somme d'argent dans le coffre arrière de la voiture», avait affirmé Lamia au juge lors de son audition et auquel elle a reconnu qu'elle le connaissait et qu'il était un ami de sa famille, à laquelle il apportait des aides financières. A la barre, cette dernière qui s'était réfugiée à Béjaïa après son forfait, a confirmé les faits qui lui étaient reprochés en confirmant avoir été hébergée 10 jours durant par une personne recommandée par L. Rachid. Elle a reconnu également avoir fomenté le guet-apens en connivence avec les deux autres filles, B. Sihem incarcérée et C. Meriem toujours en fuite, qui occupaient un appartement à Zghara et qui faisait office de maison de rendez-vous. En fait, vers 4h du matin, c'était la nuit de jeudi à vendredi, C. A. qui les raccompagnait à leur domicile a marqué un arrêt à la demande de Sihem qui avait prétexté rendre visite à sa mère. Alors que le véhicule de marque Mercedes s'est immobilisé dans une sombre ruelle non loin de l'hôtel Maillot, situé sur le chemin menant à Notre Dame d'Afrique, R. Nacer a surgi pour neutraliser le conducteur pendant que L. Rachid est allé ouvrir le coffre arrière pour s'emparer de l'argent. Voyant que le coffre était vide, les agresseurs décident alors de bâillonner la victime et de la ligoter. Après cela, ils l'enfermèrent dans son propre coffre, avant de l'abandonner dans un parc situé dans la localité de Boudouaou. Avant cela, ils le délestèrent de son portable, de sa voiture et de la somme 40 000 DA. Durant son audition, la présidente de l'audience releva bien des contradictions dans les versions avancées lors de l'instruction et de l'audience. Les deux agresseurs nièrent avoir eu l'intention d'agresser la victime, prétextant qu'ils étaient venus au restaurant pour «dissuader les filles de sortir avec C. A.» Une version qui ne collait pas avec les faits qui suivirent. Prenant la parole, le procureur de la République a requis 20 ans de prison à l'encontre de chacun des inculpés. Idem pour C. Meriem, en fuite, qui écope de la même peine par défaut. Un mandat d'arrêt a été lancé à son encontre.