A la veille de l'Aïd, la tension monte d'un cran sur les produits de large consommation, surtout le lait. A Tazmalt, au point de vente de la laiterie la Vallée, des files se forment de manière ininterrompue. Des dizaines de citoyens font le poireau pour s'approvisionner en ce produit très prisé. Et comme la production est en quantité insuffisante, à cause du manque de la poudre dont souffrent les laiteries de la région, chaque client avait droit à 3 sachets seulement. Un rationnement drastique est en vigueur ces jours-ci. Si la laiterie «La vallée» a repris la production du lait, après avoir arrêté il y a quelques jours, d'autres laiteries comme celles d'Akbou ou d'Amizour ne produisent pas pour le moment, et sont provisoirement à l'arrêt. Le manque de la poudre du lait, dit-on, en est la cause principale. Des commerçants qui ont l'habitude de s'approvisionner en lait à partir des laiteries de la région, ne le font plus à présent, comme le dira l'un d'entre eux : «Je ne m'approvisionne pas en lait depuis des jours déjà, c'est à cause de la pénurie. Nous ne trouvons pas de lait à vendre!» déplore-t-il. Même si le prix de ce produit de première nécessité ne connaît aucune augmentation, à cause de son manque, au village de Béni Mansour, c'est l'exception. En effet, le sachet du lait est vendu à 28 da sans aucun scrupule. Faut-il souligner que cette pénurie dans la wilaya de Béjaïa n'a pas un caractère chronique, en ce sens qu'elle intervient de temps à autre, sans pour autant s'installer durablement. Néanmoins, des laiteries des autres régions du pays à l'instar de celles de M'sila et Sétif, «viennent» en appoint pour le consommateur béjaoui, qui trouve chez le commerçant du coin, le plus souvent, des sachets de lait fabriqué dans ces deux wilayas. Cette pénurie contraint le plus souvent les ménages à Béjaïa de se rabattre sur le lait en poudre, qui est cher au demeurant. Le paquet du lait en poudre se vend entre 150 et 280 da, c'est selon la marque et la qualité.