Les trois producteurs de lait de la région, La Vallée à Tazmalt, Djurdjura à Akbou et la laiterie d'Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, sont depuis, mercredi dernier, en arrêt de production. Ces trois usines se trouvent désormais fermées en guise de protestation. Les gérants de ces laiteries, disent-ils, ne peuvent plus faire face à la hausse du prix de la matière première, surtout qu'elle survient suite à la suppression décrétée de la subvention accordée depuis des années pour l'importation de la poudre de lait destinée aux producteurs. Ces derniers mettent également à l'index “les retards” mis dans “l'arrivée” des subventions promises par les pouvoirs publics, il y a de cela quelque temps déjà, et qui se résument en une aide à hauteur de 15 dinars le litre de lait. “Nous exigeons le payement des deux mois de subvention promise lors des dernières rencontres”, assènent les producteurs de ces laiteries de Béjaïa. Il faut dire que cette “éclaircie”, qui devrait être une véritable bouffée d'oxygène pour ces producteurs de lait, tarde à venir. Et c'est cette situation qui a poussé les trois gérants des laiteries d'Amizour, d'Akbou et de Tazmalt, qui, pour rappel, emploient environ 300 travailleurs, à mettre carrément la clé sous le paillasson. Conséquences immédiates sur le marché local, la pénurie de ce produit de première nécessité s'est installée, et depuis mercredi dernier, les commerçants de la wilaya de Béjaïa encouragent même les citoyens à stocker des sachets de lait existants. Une “ruée” vers ce produit s'est encore vérifiée durant ce week-end aux quatre coins de la wilaya. Cette fermeture sera une catastrophe pour les citoyens. Et dire que ce produit ne cesse d'augmenter depuis quelques mois déjà ; Candia est passé de 55 DA à 65 DA et le paquet de “Lahda” est vendu à 180 DA. Le consommateur en souffrira davantage avec la disparition de ces trois usines de production locale. A. HAMMOUCHE