L'Espagnole Isabel Terraza et le Mexicain Antonio Velázquez, tous deux militants des droits de l'homme et défenseurs de la cause sahraouie, ont apporté, jeudi, leurs témoignages sur le génocide commis contre des civils sahraouis, dans le camp de Gdeim Izik, par les forces armées royales marocaines. Dans un témoignage publié par le journal espagnol El Periodico, la militante espagnole a affirmé qu'il «est difficile pour nous de voir les Sahraouis massacrés dans l'insouciance du gouvernement espagnol», précisant qu'elle était restée cachée plusieurs jours dans une maison où elle entendait les cris et les appels lors de la perquisition de maisons et l'enlèvement de leurs habitants. «J'ai vu une ambulance remplie de cadavres», a-t-elle affirmé, tout en présentant les preuves en vidéo. Par ailleurs, le Mexicain Antonio Velázquez a affirmé, à son arrivée à l'aéroport des îles Canaries, que si «la communauté internationale ne met pas un terme à la guerre d'extermination menée au Sahara occidental, le conflit se transformera en une guerre militaire, appelant l'Espagne et le Conseil de sécurité à intervenir immédiatement pour mettre fin à cette barbarie». «Nous étions témoins du démantèlement du camp de Gdeim Izik», a-t-il souligné, affirmant que les autorités marocaines «peuvent falsifier des milliers de photographies pour dissimuler la vérité». Il a en outre réaffirmé son soutien à la cause du peuple sahraoui. Les deux militants n'étaient pas les seuls expulsés mercredi par les autorités marocaines, mais ils étaient accompagnés de Antena 3, un groupe composé de trois journalistes Ivan Lopez, Angel Cristo et Nuria Alvarez, outre le réalisateur Manuel Bibo. Les deux militants qui étaient à l'intérieur du camp de Gdeim Izik lors de l'assaut des forces marocaines ont réussi à enregistrer les premières minutes de l'attaque contre les Sahraouis civils désarmés. Le régime marocain continue malgré les appels internationaux à pourchasser les journalistes et empêche toute intrusion de ces derniers dans les territoires occupés. Le Maroc cache les cadavres, les torturés et les victimes sahraouis, tout en oubliant que l'histoire retiendra qu'un jour de novembre 2010, ce régime dictatorial a assassiné et torturé des civils sahraouis. Tout cela sera enregistré dans le registre de cette monarchie qui n'est plus à présenter, elle est connue et continue à se faire connaître.