Plusieurs cérémonies commémoratives se sont déroulées hier en Inde pour marquer le deuxième anniversaire des attentats de Mumbai (Bombay) qui ont fait 166 morts. A cette occasion, les autorités ont réaffirmé leur engagement à obtenir justice pour l'ensemble des victimes. Le 26 novembre 2008, dix militants pakistanais armés ont débarqué dans la capitale économique de l'Inde, attaquant des hôtels de luxe, une gare de la ville et d'autres lieux. Les forces de l'ordre ont repris le contrôle au bout d'une soixantaine d'heures de carnage. L'attaque a paralysé la métropole et profondément blessé la psyché nationale. Dans un message, le Premier ministre Manmohan Singh a déclaré que la force du peuple indien permettrait de vaincre ceux qui menacent sa vie. «Nous ne succomberons jamais aux desseins de nos ennemis», a-t-il dit. «Nous nous engageons à redoubler d'efforts» pour que les «auteurs de ce crime contre l'humanité» soient traduits devant la justice. L'attentat a gelé les efforts de paix déployés par l'Inde et le Pakistan pour tenter de trouver une issue à leur conflit vieux d'une soixantaine d'années. Bien que les deux puissances nucléaires aient renoué leurs liens, l'Inde a refusé de reprendre des négociations de paix tant qu'Islamabad ne poursuivrait pas les responsables de ces attentats et ne réprimerait pas les groupes militants hostiles à l'Inde. «Une fois encore, j'appelle le Pakistan à démanteler la machine terroriste opérant en toute impunité dans des territoires sous son contrôle et à traduire en justice tous les auteurs des attentats de Mumbai, a déclaré le ministre indien des Affaires étrangères S.M. Krishna dans un communiqué.