L'écrivain algérien Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, a reçu jeudi en Belgique le prix «Campus de Cristal» 2010 de la Haute école de la Province de Liège, a-t-on appris vendredi auprès de cette institution. Cette distinction est décernée chaque année par cette prestigieuse école liégeoise à une personnalité du monde médiatique ou culturel. Jeudi soir, l'auteur de «Ce que le jour doit à la nuit», a animé une rencontre publique au Palais des Congrès de Liège qui, à cette occasion, a enregistré une affluence record, soit quelque 1.700 personnes, selon les organisateurs qui affirment qu'aucun écrivain n'a réussi à attirer autant de monde en ce lieu. Sous le pseudonyme de Yasmina Khadra, l'écrivain au talent mondialement reconnu, affirme militer pour l'intelligence et le triomphe de l'humanisme. Il écrit des romans dans lesquels il présente, notamment, une analyse de la société algérienne. «Morituri» le révèle au grand public. Suivront «Les Hirondelles de Kaboul», «L'Attentat» et «Les Sirènes de Bagdad», où il explore l'histoire contemporaine et l'affrontement meurtrier, incompréhensible à ses yeux, entre l'Orient et l'Occident. Son roman «Ce que le jour doit à la nuit» obtint en 2008 le «Prix Roman France Télévisions», fut élu «Meilleur livre de l'année 2008» et obtint en 2009 le «Prix des Lecteurs corses». En 2010, il publie aux éditions Julliard «L'Olympe des infortunes» qui plonge le lecteur dans l'univers méconnu des sans-abri. «La littérature a le pouvoir de donner une cohérence au chaos, un sens à l'absurde, une dimension à l'indicible, elle est l'esthétique de la banalité, le garde-fou de la fatalité, elle restitue à la vie ce que l'indifférence lui confisque», a-t-il dit dans l'une de ses nombreuses interviews. Le prix «Campus de Cristal», décerné pour la première fois en 2002, a été imaginé par des étudiants en communication de la Haute école de la Province de Liège.