D'anciens militaires nord-coréens brûlent un drapeau de la Corée du Nord et des portraits de Kim Jong-Il (à gauche) et de son fils Jong-Un (à droite), lors d'un rassemblement dénonçant l'attaque de la Corée du Nord, au centre-ville de Séoul, le 27 novembre. Tandis que la Corée du Sud promet de venger la mort des deux soldats tués cette semaine par la Corée du Nord, Pyongyang met en garde Séoul, samedi, sur les «conséquences imprévisibles» de l'engagement prévu dimanche d'un porte-avions américain en mer Jaune. «Si les Etats-Unis amènent finalement leur porte-avions en mer Occidentale, personne ne peut en prévoir les conséquences», a dit Pyongyang, dans un communiqué diffusé par l'agence officielle KCNA. Les navires sud-coréens et les bâtiments de l'US Navy, dont le porte-avions George Washington, doivent tenir des exercices militaires durant quatre jours dans la mer Jaune. Ces manœuvres interviennent cinq jours après le bombardement par Pyongyang de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, qui a fait quatre morts, deux civils et deux militaires. La Corée du Sud crie vengeance La Corée du Sud a promis de venger la mort des deux militaires, dont les obsèques ont été célébrées samedi. La cérémonie funèbre a été diffusée en direct par la télévision. Le nouveau ministre de la Défense, Kim Kwan-Jin, a déclaré qu'il fallait répliquer «au centuple» aux agressions armées venant du nord. Séoul a d'ailleurs prévu une forte augmentation de son budget de la défense, l'an prochain. Le Korea Economic Daily écrit que le gouvernement veut augmenter le nombre de pièces d'artillerie automotrice et de chasseurs-bombardiers. De son côté, la Corée du Nord a déclaré samedi que s'il était exact qu'il y avait eu des morts de civils sud-coréens lors des affrontements de mardi, que cela était «très regrettable», mais demeurait imputable à Séoul qui avait placé des «boucliers humains».