Kim Jong-UN, le fils cadet du numéro un nord-coréen Kim Jong-Il, devrait succéder à son père à la tête de la seule dynastie communiste au monde, ont estimé hier des analystes au lendemain de changements clés au cœur du pouvoir. Lundi, Kim Jong-il a assisté à une session annuelle supplémentaire du Parlement qui a propulsé Jang Song-Thaek comme numéro 2 de la puissante Commission nationale de défense (CND), un organisme clé dont dépend directement l'armée. Jang Song-thaek, beau-frère de Kim Jong-il, est un proche, considéré comme le mentor de Kim Jong-un, le troisième fils du numéro un nord-coréen. Cette nomination peut laisser penser, selon les analystes, que Kim Jong-il, 68 ans, à la santé chancelante, pose les jalons en vue d'un transfert de pouvoir à Jong-un, âgé de 27 ans. «La promotion de Jang peut être considérée comme une façon d'accélérer la succession au sein de la dynastie», a estimé Kim Yong-hyun, professeur à l'Université Dongguk à Séoul. Le rôle de Jang au sein du parti n'a cessé de prendre de l'importance ces dernières années et certains experts le voient bien assumer des fonctions de «régent» si Jong-un venait à hériter du pouvoir. «L'ascension de Jang, soutenu par Kim Jong-Il, montre que la Corée du Nord est en train de formaliser et de finaliser le transfert du pouvoir programmé entre le père et le fils», a estimé Paik Haksoon, chercheur à l'Institut Sejong de Séoul. Jong-un pourrait être désigné comme le successeur officiel en 2012, selon M. Paik. En octobre 2009, Jong-un a été nommé à un poste de responsabilité au sein du parti, selon un député sud-coréen. En juin, la presse sud-coréenne soutenait qu'il aurait déjà pris le contrôle de la police secrète qui pourchasse les dissidents et effectue des missions d'espionnage à l'étranger.