Dans le cadre du festival culturel local des arts et cultures populaires de la wilaya de Constantine, qui s'est déroulé du 22 au 27 novembre à Tizi Ouzou, les constantinois, hôtes de la Kabylie pendant toute une semaine, se sont rendus vendredi dernier dans le village de Krim Belkacem, Iaallalen, situé dans la commune d'Aït Yahia Moussa, à 30 km du chef-lieu de wilaya. Une initiative qui a beaucoup plu aux enfants de l'antique Cirta. Accompagnée des représentants de la direction de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou, la délégation constantinoise composée de près d'une centaine d'hommes de culture, artistes ainsi que d'intellectuels s'est réjouie de l'accueil et de la générosité des villageois, lesquels n'ont ménagé aucun effort afin que cette journée soit marquée dans les annales des relations entre les deux wilayas. Arrivés sur les lieux, et avant d'entamer leur visite dans le village qui a vu naître le signataire de l'indépendance de l'Algérie, l'association culturelle «Tharwa n'Krim Belkacem» était déjà à l'accueil. Une association très active au niveau de cette localité. Du thé avec «Lemsemen» a été servi aux invités. La mosquée historique du village dite de «19 zaouïas», a été le premier lieu visité par les constantinois, qui par la suite se sont rendus au musée Krim Belkacem érigé, faut-il le rappeler, en place de la maison qui l'a vu naître. C'est là qu'une exposition constituée essentiellement d'objets et habits traditionnels, ainsi que des photos de la guerre de libération nationale a été visitée. Ce qui a permis à la délégation de découvrir de près et de s'informer sur les sacrifices donnés par cette région pendant la révolution algérienne. Après ce petit voyage dans l'histoire du village Iaallalen, une démonstration de chants traditionnels spécial mariage «Tivougharine», a été présentée par un groupe de jeunes. Pour terminer, une virée dans un atelier de fabrication de cannes traditionnelles, appartenant à l'artisan Samet Ali, a été effectuée. Sur place, des explications ont été fournies sur les différentes étapes de fabrication de la canne d'Aït Yahia Moussa, laquelle est commercialisée à travers les quatre coins du pays. Pour les représentants de l'association culturelle Tharwa n'Krim Belkacem, «c'est une occasion pour faire connaître les richesses de la région, consolider l'unité nationale des algériens, mais aussi encourager le tourisme local», nous dira M. Kamel, le secrétaire général de l'association, qui n'omettra pas de remercier les constantinois pour avoir choisi le village d'Iaallalen. Par ailleurs, dans l'après-midi, la même délégation s'est déplacée dans les localités de Boghni et Ouadhia, pour visiter respectivement la zaouïa de Bounouh et le village Aït el Kaïd.