Le troisième sommet Afrique-Europe s'est ouvert hier à Tripoli (Libye), avec la participation de plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, dont le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. A l'ouverture de ce sommet, le Guide de la révolution libyenne, le Colonel Maâmar El-Gueddafi s'est félicité que les pays africains et européens aient dépassé leurs divergences héritées d'un passé colonial, pour se consacrer à leurs efforts à l'édification de relations basées sur la paix et le développement économique. Par ailleurs, le Colonel El-Gueddafi a mis l'accent sur la nécessité de traduire la coopération entre l'Afrique et l'Europe par des actions concrètes sur le terrain. «Aujourd'hui nous sommes plus préoccupés par des questions politiques que par notre coopération. Nous souffrons de plusieurs fléaux, dont le terrorisme et l'immigration clandestine (...) et nous faisons face aux exigences du Fonds monétaire international (FMI) et de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)», a-t-il relevé. Pour le dirigeant libyen, les pays du tiers-monde, plus particulièrement ceux de l'Afrique, n'ont d'aucune manière bénéficié de l'OMC», qu'il a qualifiée, «de nouvel outil de colonialisme». Dans ce cadre, il a estimé que cette organisation doit disparaître car, a-t-il expliqué, «son seul souci est d'ouvrir nos frontières aux produits des pays industrialisés pour ruiner toute production nationale de nos pays». Concernant le phénomène du terrorisme, il a souligné que ce fléau «est condamné par tous et nous voulons nous unir pour lutter contre ce phénomène», soulignant, toutefois, la nécessité de définir le terrorisme. Ce 3e sommet de deux jours, qui traite du thème de «L'investissement, la croissance économique et la création d'emplois», est qualifié d'«opportunité» pour évaluer les progrès réalisés dans le cadre du partenariat stratégique Afrique-UE. Il permettra, aussi, d'entériner les projets inscrits à l'agenda du premier plan d'action 2008-2010 et adopter un deuxième plan d'action pour la période 2011-2013. Ce sommet traitera également un certain nombre de questions, notamment la paix et la sécurité, les changements climatiques, l'intégration régionale, la sécurité alimentaire et la migration.