Une délégation iranienne d'hommes d'affaires s'est entretenue avec des chefs d'entreprises algériens durant trois jours (du 6 au 8 décembre) à l'hôtel Mercure de Bab Ezzouar autour du thème «les occasions commerciales et d'investissement entre les opérateurs iraniens et algériens». Regroupant plus d'une trentaine d'entreprises iraniennes opérant dans divers secteurs, la délégation commerciale iranienne est venue pour prospecter de nouvelles opportunités d'affaires en Algérie. Dans le cadre des dispositions de la LFC 2009, qui oblige tout investisseur étranger à être en partenariat avec un opérateur algérien, et ce, à hauteur de 49% pour le premier et 51% pour le second, la chambre de commerce et d'industrie algérienne a mis en relation les deux parties durant ces trois derniers jours. Le coordonnateur de la délégation iranienne, Hedayet Hatami, lui-même chef d'entreprise, a indiqué, hier, lors d'un point de presse, que «les dispositions de la LFC 2009 ne sont nullement une contrainte pour l'investissement en Algérie». Il a estimé que «le partenariat avec les entreprises algériennes permettra aux sociétés de son pays de connaître au mieux le marché national et de s'y ancrer avec plus d'assurance». Sur le même point, il pense que «les bonnes relations entre l'Algérie et l'Iran, notamment sur le plan politique, joueront en faveur du partenariat économique et commercial entre les deux pays». Les opérateurs iraniens présents à l'hôtel Mercure ont initié des tables rondes avec leurs homologues algériens, du patronat entre autres, pour discuter des modalités d'investissements et des secteurs encore exploitables ou à promouvoir. Pour M. Hedayat, «l'Iran a démontré ses capacités dans les domaines de construction des infrastructures. Nos entreprises sont reconnues pour leur qualité d'ingénierie. Nous possédons également des entreprises qui excellent dans le domaine du pétrole et du gaz». Si des économistes et des rapports sur l'entreprenariat en Algérie démontrent un recul des IDE de plus e 60%, il n'en demeure pas moins que des sociétés étrangères s'intéressent toujours à ancrer leurs représentations. Toutefois, il est utile de souligner que c'est le budget du plan quinquennal qui reste la principale d'attraction. 286 milliards de dollars suscitent l'intérêt, pour ne pas dire attise les convoitises, de milliers d'entreprises étrangères. Des politiques de divers horizons qui, poussés par les lobbies financiers de leur pays, veulent avoir leur part du gâteau.