La localité d'El Hamiz est réputée depuis des années comme étant le secteur où se vendent tous types de produits électroménagers. Le flux des milliards n'est pas visible, mais il fait certainement la richesse des grossistes et dépositaires ayant transformé cet ancien hameau agricole en un centre d'économie de bazar. Les multitudes de magasins d'El Hamiz se caractérisent par une anarchie jamais égalée dans l'Algérois. Malgré la quantité des produits électroménagers trouvés à l'intérieur de ces petites enceintes commerciales, les locaux de vente, tous situés au rez-de-chaussée d'habitations, ne respectent aucune norme urbanistique. En effet, le simple étranger ne saurait savoir quelle est la nature du lieu : commercial ou de résidence. Les propriétaires des locaux sont généralement aussi les propriétaires des habitations. Ces derniers les louent aussi à des commerçants pour écouler leurs marchandises. Pour la plupart mozabites ou sétifiens, ces propriétaires ne se soucient guère du respect des règles urbanistiques. Ils occupent les trottoirs, obligeant les piétons à marcher sur la route nationale. Les magasins donnant sur la rue sont les plus fréquentés par les clients qui sont attirés par les prix proposés. A l'intérieur du quartier d'El Hamiz se cachent de multitudes dépositaires qui jouent un rôle de grande importance car lié par le profit avec les commerçants jouxtant la route. Le constat le plus malheureux c'est que malgré les milliards de centimes engrangés par le commerce, cela ne profite pas à entamer des travaux de bitumage. En temps de pluie, la boue paralyse toute circulation, automobile ou piétonne. Paradoxalement, ce sont les commerçants ou les dépositaires qui sont les premiers concernés. Vraisemblablement, ils ne veulent pas débourser le moindre centime pour engager des travaux afin de transformer ce «champ de bataille» en un endroit praticable durant toutes les saisons. Il est clair que leur seul souci c'est de faire plus de profit et d'adopter une attitude d'avare. Les autorités sont en continuel bras de fer avec les commerçants et les dépositaires, ainsi que les propriétaires des maisons. Il serait préférable de leur imposer une charge communale et non une taxe pour pouvoir construire les venelles et les routes du quartier d'El Hamiz. Ce n'est pas les millions qui manquent, mais il semblerait que cette situation ne trouvera point de dénouement. Le délaissement des uns et l'arrogance des autres animent les esprits.