L'Algérie atteindra, cette année, une production de dattes de 7,1 millions de quintaux, contre 6,5 millions de quintaux durant la campagne écoulée. Au 9 décembre, les quantités récoltées sont évaluées à 5,5 millions de quintaux, ce qui représente 77% des prévisions de production. Pour la campagne phoenicicole 2009/2010, «les premières évaluations réalisées confirment l'amorce d'une dynamique de croissance positive, tant sur le plan quantitatif que qualitatif», indique un communiqué du ministère de l'Agriculture, annonçant une croissance des rendements par arbre estimée à plus de 10% par rapport à la campagne 2008/2009. Saisissant l'occasion de la fête nationale de la datte, l'ensemble des acteurs de la filière feront, aujourd'hui à Biskra, le point sur les réalisations accomplies, notamment à la lumière de la politique de renouveau agricole et rural, lancée depuis deux ans par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural. Dans le cadre des contrats de performance signés avec les wilayas du pays, couvrant la période 2009-2014, il est prévu un objectif de production de 9 millions de quintaux, dont un tiers en Deglet Nour, contre une production annuelle moyenne (2004-2008) de 5 millions de quintaux, toutes variétés confondues. La palmeraie algérienne se caractérise actuellement par une superficie totale de 170 000 hectares, contre 165 000 en 2008, représentant 18,7 millions de palmiers. La filière compte plus de 80 000 phoeniciculteurs et génère 200 000 emplois permanents, représentant 7% de la valeur de la production globale, soit 47 milliards DA. Comme première phase devant permettre la relance de la filière, le ministère a créé un dispositif portant sur la promotion et la protection de la production nationale, particulièrement des produits du terroir. Le comité technique national a ainsi validé la demande d'enregistrement et d'attribution d'une indication géographique au produit agricole Deglet Nour de Tolga, au profit de l'association, représentant les producteurs de dix (10) communes de la wilaya de Biskra. Cet indicateur de qualité permettra, de l'avis du département de Rachid Benaïssa, à certains produits du terroir «de se différencier sur les marchés locaux et internationaux et d'être protégés contre toute utilisation abusive». Il est prévu également la mise en place d'un conseil interprofessionnel de la datte et l'implication de l'institution technique habilitée pour le respect des conditions du cahier des charges et le suivi des exploitations par l'association des producteurs. Sur le terrain, cette dynamique a contribué à l'identification, dans l'aire géographique, d'une production de datte éligible à l'attribution du signe de qualité «I.G» qui sera rendue effective incessamment sur le marché local. L'opération de labellisation, poursuit le ministère, ne s'oriente pas essentiellement vers l'exportation, mais elle constitue «un moyen pour tirer parti de la notoriété, des caractéristiques ou des qualités particulières d'un produit lié à son origine géographique».