«L'Algérie va mieux que certains pays arabes, mais elle peut faire mieux», nous a déclaré hier Lakhdar Brahimi, diplomate et conseiller auprès du SG de l'ONU, rencontré au Palais des nations, à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de la déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et peuples coloniaux, contenue dans la résolution 1514. Le diplomate a ajouté que «la globalisation du monde est dirigée par les Etats-Unis d'Amérique», avant de préciser : «Nous ne devons justement pas accepter cela.» Lakhdar Brahimi a souligné que «ce n'est pas une fatalité» et qu'il n'y pas un pays plus souverain que les Etats-Unis d'Amérique». «On ne nous a jamais dicté des lois», lance-t-il, évoquant l'Algérie, à ce titre. «Il existe dans le monde un type de démocratie, d'égalité et de coopération, bâti sur les intérêts communs», estime-t-il. «On doit faire en sorte pour être entendus, dans le cadre de la globalisation et du village qu'est devenu le monde», selon le diplomate algérien et conseiller diplomatique du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. Interrogé sur «la proposition algérienne» pour la réforme de l'ONU, le diplomate algérien dira que «ce n'est pas une proposition de l'Algérie mais de plusieurs pays du monde», expliquant que «l'Organisation des nations unies est constitué de ces pays membres». «La résolution 1514 de l'ONU consacrant le droit à tous les peuples à la liberté et l'indépendance s'applique-t-elle pour le Sahara occidental ?» «En principe, elle doit s'appliquer partout dans le monde», a répondu Lakhdar Brahimi. «Cette résolution n'a pas été appliquée que dans les régions difficiles», ajoute-t-il. Ce qui signifie que, selon le diplomate de l'ONU, le peuple sahraoui a le droit de bénéficier de cette résolution qui fête ses 50 ans, et que le Sahara occidental compte parmi les «régions difficiles» où son application n'a pas eu lieu.