La Grèce a été paralysée, hier, privée de transports aériens, maritimes et ferroviaires, dans le cadre d'une grève générale de vingt-quatre heures contre la deuxième vague de rigueur prévue dans le pays en 2011. La grève touche aussi les écoles, hôpitaux, tribunaux, banques et grandes entreprises publiques. Le projet de budget 2011, qui prolonge l'effort réclamé aux Grecs en contrepartie de l'aide européenne, doit être examiné la semaine prochaine au Parlement. Prévue au départ dans le cadre d'une journée d'action européenne contre la rigueur, cette grève a pris l'allure d'une mobilisation générale, notamment après l'annonce de coupes salariales dans le secteur privé. Deux réformes en ce sens, portant sur un assouplissement du marché du travail, ont été adoptées dans la nuit en procédure d'urgence au Parlement, par 156 voix pour et 130 contre. L'une d'elle prévoit une coupe de 10% à 25% des salaires dans les entreprises publiques déficitaires.