Lutter contre le GSPC dans la région du Sahel et le priver de la manne financière qu'il se procure à coups de rapts et demandes de rançon, mais aussi mettre hors d'état de nuire des contrebandes d'armes qui l'alimentent en armes et munitions. «Les armes et explosifs utilisés dans des conflits armés dans le continent africain et circulant à grande échelle, une fois ces guerres terminées, ont souvent alimenté des contrebandiers d'armes. Ces contrebandiers alimentent, à leur tour, katibet Tarek Ibn Ziad, appartenant au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui achète ces arsenaux avec une partie de l'argent provenant du paiement de rançons, obtenues en contrepartie de la libération d'otages», selon une source au fait de ce dossier. «C'est pourquoi le refus de paiement de rançons et la mise hors d'état de nuire de contrebandes d'armes participent, de façon importante, à l'affaiblissement de cette katiba et, par là, à la sécurisation de la région du Sahel», lance notre source. «C'est pour cette raison que des juristes des pays membres de l'Union africaine, réunis aujourd'hui et demain (hier et aujourd'hui, ndlr) se pencheront sur la question de la contrebande d'armes dans le continent, le paiement de rançons et le trafic de drogue», estime cette source. «Le terrorisme, le trafic de drogue et la contrebande d'armes sont souvent liés», est-il noté. Le commissaire à la paix et à la sécurité à l'Union africaine, Ramtane Lamamra, a lui annoncé que cette réunion qui se tient au Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme, à Alger, permettra aux experts juridiques de tous les pays africains de «travailler sur la base d'un texte à même de permettre de disposer d'une loi type sur la lutte pour la prévention et l'élimination du terrorisme. Cette loi contient des chapitres qui seront examinés par les experts juridiques participant à cette réunion, dont celui relatif au paiement de rançons, à la contrebande d'armes et au trafic de drogue. «Le GSPC ne trouverait aucune utilité à prendre en otage des ressortissants s'il n'obtient pas de rançons et / où ne trouve pas où acheter des armes avec une partie de cet argent», explique-t-on. Par ailleurs, la proposition algérienne interdisant le paiement de rançons aux terroristes, adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU, sera appuyée quand l'UA sera dotée d'une loi dans ce sens. C'est pourquoi, ajoute-t-on, mettre fin aux guerres et au trafic d'armes et explosifs, en Afrique, est une nécessité absolue dans la lutte contre cette organisation, dans le continent, en plus de l'interdiction du paiement de rançons.