Dans les rues d'Abidjan, l'ambiance reste électrique. Les populations ivoiriennes ont investi hier les rues pour soutenir leur président Laurent Gbagbo. «Il faut que Nicolas Sarkozy ouvre les yeux.La Côte d'Ivoire n'est pas une sous-préfecture de la France et le président ivoirien n'est pas un sous-préfet», ont scandé les manifestants. «Il n'a aucun ordre à donner à la Côte d'Ivoire, il peut demander à aider la Côte d'Ivoire à sortir de cette crise», a ajouté un partisan de Gbagbo. La France a été invitée à retirer ses militaires ainsi que ceux de l'Onu. Des hommes dont Laurent Gbagbo a exigé le départ samedi alors qu'Alassane Ouattara a exigé leur maintien dimanche. Laurent Gbagbo a demandé le départ de Côte d'Ivoire des casques bleus de l'Onu et du contingent militaire français. «Le gouvernement demande le départ de l'Onuci et de la force Licorne de Côte d'Ivoire et s'oppose au renouvellement de son mandat», a dit Jacqueline Oblé, ministre de l'Enseignement et porte-parole du gouvernement, dans une déclaration lue à la télévision nationale RTI. «L'Onuci a fait preuve d'ingérence grave dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire», a ajouté la ministre ivoirienne. Le secrétaire général de l'Onu et le président français, ainsi que le président américain avaient appelé le chef de l'Etat sortant à reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle et à abandonner le pouvoir de son plein gré. Maintenant que le peuple ivoirien veut prendre en main son destin et appuie son président Gbagbo, les Etats-Unis, la France et le Secrétaire général de l'Onu sont appelés à respecter le choix des ivoiriens unis derrière le chef d'Etat. En tout cas, les ivoiriens ont décidé de continuer leur manifestation et leur soutien au gouvernement de Gbagbo jusqu'à la dernière goutte de sueur. Un véritable défi, étant donné que l'autre président autoproclamé Ouatarra est soutenu plutôt par certains pays étrangers qui veulent l'imposer à tout prix. Certaines sources affirment que d'importantes manifestations à travers toute la côte d'ivoire seront organisées prochainement pour demander aux pays qui veulent interférer dans les affaires internes de s'occuper de leurs problèmes et de donner la paix aux ivoiriens capables de compter sur leurs enfants.