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«Je soutiens totalement la politique du gouvernement»
Mustapha Mekidèche, économiste :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 20 - 12 - 2010

L'économiste Mustapha Mekidèche s'exprime dans cette interview sur la politique générale du gouvernement présentée dimanche par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, aux membres du Conseil de la nation.
Tout en soutenant les mesures annoncées par le gouvernement, il plaide pour une politique de développement associant les opérateurs privés et publics, une politique ouverte sur l'économie mondiale. L'économiste insiste sur le dialogue et la concertation entre les différents partenaires sociaux.
Le Temps d'Algérie : Quelle lecture faites-vous de la politique générale du gouvernement présentée par le Premier ministre Ahmed Ouyahia au Conseil de la nation, notamment la décision de ne pas continuer à financer les programmes d'investissements publics pluriannuels ?
Mustapha Mekidèche : Je soutiens totalement la démarche des pouvoirs publics sur les limites d'un financement de l'économie algérienne par les ressources publiques. Cela s'explique par deux raisons principales. La première est celle de la disponibilité des ressources financières.
Si l'on continue à financer l'économie par le Fonds des recettes des hydrocarbures, on aura des problèmes. Le fonds est destiné à amortir les chocs de variation des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.
Il est destiné à équilibrer le budget de fonctionnement de l'Etat et non pas à financer des projets d'investissement. La deuxième limite est le fait que les formes d'intervention de l'Etat sont limitées et les pouvoirs publics n'ont pas tous les outils pour intervenir dans le domaine économique. Pour pouvoir le faire,
il vaut mieux impliquer le secteur de la sphère réelle, des entreprises publiques ou privées. Il faut qu'elles prennent le relais. Cette prise de conscience va infléchir non seulement le financement des investissements, mais infléchir les politiques publiques en matière d'appui aux entreprises. C'est là que les conséquences doivent être tirées. Il y a des politiques réellement efficaces en matière d'appui aux entreprises.
Que pensez-vous de la nouvelle politique économique présentée par le Premier ministre dans laquelle il a souligné le rôle aussi bien du secteur public que privé ?
Les mesures de protection de notre balance de paiement extérieure et les autres mesures prises auparavant ne sont que des dispositions provisoires. Dans ce cadre-là, il peut y avoir d'autres mesures d'assouplissement, comme celle qui a été prise en matière de libération des exportations de pâtes et de couscous, interdites il y a quelque temps au motif du soutien assuré par l'Etat aux transformateurs. Il y a une volonté forte de diversifier les sources de financement de l'économie.
Cela dit, nous avons trop d'argent sous forme d'épargne privée qu'on peut effectivement mobiliser pour pouvoir assurer le financement d'une partie de nos investissements industriels et de services. Dans ce cadre-là, il faut tirer toutes les conséquences. Il va falloir que les systèmes bancaires soient efficaces. Il va falloir aussi que le dialogue entre les sphères économiques, (les partenaires sociaux, le monde des affaires et les pouvoirs publics) soit approfondi et tienne compte des positions des uns et des autres. Il ne faut pas que le dialogue soit formel comme celui que nous avons connu jusqu'à présent.
Le prochain pacte national économique et social qui doit être élaboré devra être ajusté à cette situation. A titre d'exemple, les syndicats allemands ont accepté de ne pas augmenter leurs salaires pour que les produits industriels restent compétitifs, surtout en cette période de crise. C'est là un dialogue efficace où chacun ne campe pas sur les questions de principe, mais cherche à comprendre les questions de fond.
Quelles seront vos propositions pour aller de l'avant dans les réformes économiques et le développement du pays ?
Je pense qu'il faudrait donner la possibilité au Fonds national d'investissements d'agir sur le plan international et d'acheter des actifs technologiques dont ont besoin un certain nombre d'entreprises algériennes privées, publiques ou mixtes. Il ne faut pas rester dans l'idée du périmètre national, car l'économie est globalisée.
Il faut permettre à ce fonds d'investissements d'intervenir pour appuyer des grandes entreprises publiques et privées qui ont la volonté d'exporter et conquérir des marchés à l'export ou bien des entreprises qui veulent disposer de technologies et qui ne peuvent pas les acquérir par d'autres moyens. C'est dans ce sens qu'il faut aller pour développer l'économie algérienne.
Les actifs de grandes sociétés de construction qui sont actuellement chez nous peuvent être également achetés et mis en partenariat avec des privés et des entreprises publiques pour construire de véritables champions. Il ne faut pas rester sur la position traditionnelle à travers laquelle des contrats de réalisation seront signés sans lendemain.
Il y a lieu de construire des partenariats. Sur ce plan, l'Etat a pris des mesures. Mais il faut que les entreprises s'impliquent et jouent pleinement leur rôle. C'est là le sens de la nouvelle approche présentée dans son discours le Premier ministre aux membres du Sénat.
Il faut se mettre autour de la table et écouter les positions des uns et des autres. Quand l'Etat ne veut pas d'un secteur qui se contente de réaliser des plus-values sur la distribution de biens fabriqués à l'étranger, cela est compréhensible. Mais d'un autre côté, il faudrait que le secteur privé soit écouté, surtout lorsqu'il fait part de difficultés pour financer ses investissements et des difficultés administratives. Il faut régler ces problèmes pour libérer les initiatives.
Pour cela, il y nécessité d'instaurer la confiance et le dialogue. Apparemment, le dialogue est aujourd'hui plus formel qu'il a été au fond des choses. Il va falloir aller vers un consensus national sur des questions engageant l'avenir du pays. La fin des financements des programmes publics par des ressources d'hydrocarbures n'est pas pour demain, mais il va falloir trouver des alternatives à l'horizon. C'est tout le monde qui doit jouer son rôle en assumant la responsabilité de construire cette économie diversifiée.
Propos recueillis


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