Une nouvelle tentative d'émigration clandestine vers les côtes italiennes mettant en cause 16 personnes a été avortée hier au large de Annaba, à 13 milles marins nord du cap de Garde, précisent sous le sceau de l'anonymat des sources proches de la station maritime locale. Selon ces mêmes sources, l'embarcation de fortune sur laquelle avaient pris place les 16 personnes âgées entre 19 et 37 ans serait partie de la plage Rizzi Amor de la ville de Annaba aux environs de minuit. Les harraga auraient été arraisonnés par les frégates des garde-côtes qui effectuaient une patrouille de routine dans ces eaux à 3 h du matin. Cette nouvelle tentative, qui intervient deux semaines après que deux barques avec à leur bord 36 harraga aient dérivé dangereusement jusqu'aux côtes tunisiennes pour être finalement interceptées par les garde-côtes de ce pays, démontre on ne peut mieux la détermination des candidats à l'émigration de quitter quoi qu'il leur en coûte le pays. Nous apprenons par ailleurs que les membres de cette équipée, tous originaires de Annaba, ont été présentés hier à la mi-journée devant le procureur de la République près le tribunal de cette ville et fait l'objet d'une citation directe pour le 18 janvier prochain avant d'être autorisés à regagner leur domicile. Ces personnes, qui sont en majeure partie des jeunes, ne sont même plus découragées par les rigueurs hivernales et tentent leur traversée aventureuse, sachant pertinemment que la neige et le froid peuvent causer leur perte.