Un ressortissant algérien qui avait brisé la hampe d'un drapeau français sous le coup de la colère à la préfecture des Alpes-Maritimes a été condamné mercredi en comparution immédiate à 750 euros d'amende avec sursis pour outrage au drapeau tricolore. Depuis un décret de juillet, l'outrage au drapeau est passible d'une amende dite de «cinquième catégorie», pouvant aller jusqu'à 1500 euros. Le tribunal correctionnel de Nice a également condamné cet homme à quatre mois de prison avec sursis pour rébellion ainsi qu'à l'obligation de suivre un «stage de citoyenneté». Mardi matin, Abderramane Saïdi, 26 ans, exaspéré des lourdeurs et lenteurs de l'administration, s'est emparé du drapeau français qui se trouvait dans le hall de la préfecture, a cassé le manche en deux et en a jeté les deux morceaux vers la fonctionnaire qui se trouvait derrière le guichet sans l'atteindre. Il a été difficilement maîtrisé par deux policiers auxquels il a tenté de porter des coups. Son avocat Frédéric Rossler a indiqué à l'audience que son client avait «pété les plombs» en raison de la dégradation spectaculaire, depuis quelques mois, du climat à la préfecture des Alpes-Maritimes, où le stress, les retards et les heurts, a-t-il dit, sont monnaie courante. Le jeune homme devra participer à ses frais au stage de citoyenneté qui est ouvert aux étrangers. La préfecture avait déposé plainte pour «dégradation de biens publics, détérioration d'un symbole de la République française et outrage au drapeau tricolore». Les policiers avaient également porté plainte ainsi que la fonctionnaire.