Des documents confidentiels israéliens seront bientôt publiés sur la plateforme Wikileaks selon les dires de Julian Assange, interviewé jeudi par la chaîne qatarie Al-Jazira. Julian Assange affirme détenir plus de 3700 documents confidentiels israéliens, dont seulement 2% ont été rendus public pour l'instant. Les prochaines publications concerneront entre autres l'invasion d'Israël du Liban en 2006 et l'assassinat à Dubaï d'un haut responsable du Hamas, Mahmoud Al-Mabhouh, par les services secrets israéliens. Il a nié toute entente avec Israël pour ne pas publier de documents concernant l'Etat sioniste. «Nous n'avons aucun accord secret avec aucun pays», a-t-il affirmé, selon une traduction en arabe de ses propos. «Nous n'avons aucun contact direct ou indirect avec les Israéliens», a-t-il insisté, précisant que ce qui a déjà été publié sur Israël ne constitue que 2% des documents en possession de WikiLeaks sur ce pays. Selon l'un des câbles diplomatiques américains publiés récemment par WikiLeaks, des membres du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, ont demandé à Israël d'attaquer le mouvement rival Hamas en 2007. Par ailleurs, Julian Assange, libéré sous caution par la justice britannique, ne cesse de multiplier les déclarations. Il a lancé mercredi sur la chaîne américaine MSNBC un appel aux journalistes, les avertissant des menaces pesant sur le libre exercice de leur profession. Selon lui, ces derniers seront les prochaines cibles des autorités américaines. Cette alerte fait échos aux poursuites judiciaires qu'encourt The New York Times pour sa détention de 250 000 télégrammes diplomatiques, dont il assure une diffusion régulière.